dimanche 29 mars 2009

Doublé pour les Brawn GP

Historique ! Epoustoufflant ! Incroyable ! Les adjectifs pleuvent pour saluer la magnifique performance réalisée par les Brawn GP lors du Grand-Prix d'Australie 2009. En effet, il faut remonter au Grand-Prix de France... 1954 pour voir un doublé lors de la manche inaugurale d'une nouvelle équipe. A l'époque, il s'agissait de l'équipe Mercedes, qui est aujourd'hui le motoriste des monoplaces de Jenson Button et de Rubens Barrichello.

Les deux pilotes ont signé un exceptionnel doublé après avoir signé un doublé en qualifications. Jenson Button a mené pour la première fois de sa carrière l'ensemble d'une course pour signer sa seconde victoire. La course a été plus mouvementée pour son coéquipier. Ainsi Rubens Barrichello a manqué son départ, ce qui le repoussa à la 8ème place lors du premier virage. Il dut donc batailler pendant toute la course et profiter des événements de course pour remonter à sa seconde place originale.

Kubica a tout gâché

Mais la fin de course du vainqueur du jour aurait pu être beaucoup plus mouvementée si Robert Kubica n'était pas rentré en collision avec la Red Bull de Sebastian Vettel à trois tours de la fin. Le pilote BMW était le seul leader à avoir des pneus durs, beaucoup plus résistants que les pneus tendres, qui sont à l'agonie dès 8-10 tours. Mais Vettel voulu protéger sa place et il rentra en collision avec le Polonais, provoquant l'abandon des deux pilotes. Si Kubica s'était montré plus patient, il aurait pu menacer Jenson Button dans les tous derniers cours. Mais avec des si...

Trulli y a cru

Derrière les deux Brawn, Jarno Trulli aurait pu réaliser une excellente performance pour son 200ème Grand-Prix. Parti des stands comme son coéquipier Timo Glock, il est monté sur le podium à la 3ème place. Malheureusement, il ne put en profiter longtemps puisqu'il fut, une nouvelle fois, déclassé pour avoir repassé Lewis Hamilton après une brève sortie de piste lors de l'entrée de la voiture de sécurité causée par l'accident de Kubica et Vettel. C'est donc finalement Lewis Hamilton qui est classé troisième alors qu'il s'élançait de la 18ème place sur la grille de départ. Il réalise donc une excellente limitation des dégâts pour le championnat du monde.

Ferrari passe totalement à côté

Ce ne fut absolument pas le cas pour un autre top team, la Scuderia Ferrari. En effet, alors qu’il réalisait une course tout à fait satisfaisante, Felipe Massa fut trahi par sa mécanique, qui l’a contraint à l’abandon. Quant à son coéquipier, le champion du monde 2007, Kimi Raikkonen, il a réalisé une course tout à fait transparente avec une grosse erreur et une sortie de piste, ce qui le rejeta loin des points. Lors de la dernière intrerruption de la course, il préféra rentrer directement aux stands plutôt que de finir la course. La Scuderia Ferrari repart donc d’Australie avec 0 point alors qu’elle avait les clés en main pour marquer de gros points.
Toro Rosse place ses deux pilotes dans les points
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Toro Rosso réussit une très belle opération en plaçant ses deux pilotes, Sebastien Buemi et Sebastien Bourdais, à la 7ème et 8ème place. Ils sont devancés par la seconde Toyota de Timo Glock (4ème) et la Renault de Fernando Alonso (5ème). Nico Rosberg fut trahi par ses pneus en fin de course et il doit donc se contenter de la 6ème place alors qu'il avait toutes les clés en main pour faire un bien meilleur résultat.

samedi 28 mars 2009

Pluie de rétrogradations sur Melbourne


C'est une véritable épidémie de rétrogradations qui s'est abattue sur le Grand-Prix d'Australie de Formule 1.

Tout à commencer par la rétrogradation de cinq places de Lewis Hamilton pour avoir changé sa boite de vitesses (selon le réglement, elle est supposée devoir tenir quatre week-end de course). Au lieu de partir 15ème, le champion du monde en titre devait donc partir 20ème et bon dernier.

Mais cela était avant la disqualification des deux Toyota. En effet, l'équipe nippone a été sanctionnée pour avoir présentée des ailerons arrières flexibles, ce qui est strictement interdit par le réglement. Timo Glock et Jarno Trulli, qui devaient initialement partir 6ème et 8ème, se retrouvent donc 19ème et 20ème.
Certaines rumeurs laissent également entendre que l'écurie Williams aurait déposée plainte contre les équipes Red Bull et Ferrari ! Mais rien d'officiel n'a encore été révélé par la FIA.
A l'heure actuelle, la grille de départ est la suivante :
1 Jenson Button
2 Rubens Barrichello
3 Sebastian Vettel
4 Robert Kubica
5 Nico Rosberg
6 Felipe Massa
7 Kimi Räikkönen
8 Mark Webber
9 Nick Heidfeld
10 Fernando Alonso
11 Kazuki Nakajima
12 Heikki Kovalainen
13 Sebastien Buemi
14 Nelsinho Piquet
15 Giancarlo Fisichella
16 Adrian Sutil
17 Sebastien Bourdais
18 Lewis Hamilton
19 Timo Glock
20 Jarno Trulli

Brawn en avant toute



C'est une véritable bombe qui a éclatée sur l'Albert Park de Melbourne ! En effet, la tendance des dernières semaines s'est confirmée et ce sont bien les deux Brawn GP qui monopolisent la première ligne sur la grille de départ du Grand-Prix d'Australie, première étape du championnat du monde de Formule 1.


Ainsi Jenson Button a signé la quatrième pole de sa carrière, devant son coéquipier, le vétéran brésilien Rubens Barrichello. Il faut rappeler que cette équipe, vestige de l'équipe Honda, disputait là sa première course sous le nom de Brawn GP ! Une telle performance ne s'était pas produite en F1 depuis... 1970 et la pole position de Jackie Stewart pour l'écurie March.


La débâcle de McLaren et Renault

Mais ce n'est pas la seule surprise de cette première levée de rideaux. En effet, les grosses écuries traditionnelles, McLaren, Ferrari, BMW et Renault, sont loin de leurs rangs habituels. Le pire est pour le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, seulement 15ème sur la grille. Et son coéquipier, Heikki Kovalainen ne fait guère mieux avec la 14ème place.

Le bilan n'est guère meilleur pour Renault avec la 12ème place de Fernando Alonso tandis que Nelsinho Piquet n'a pas fait mieux que le 17ème temps.

Bilan mitigé pour Ferrari et BMW

La situation est un peu plus satisfaisante pour Ferrari et BMW. L'écurie italienne a réussi à placer ses deux pilotes dans la Q3 mais les positions finales ne sont pas celles auxquelles ils sont habitués : Felipe Massa est 7ème et Kimi Raikkonen est 9ème. Reste à savoir avec quelle quantité d'essence ces temps ont été réalisés.

Pour BMW, le KERS ne semble pas une grande réussite puisque Robert Kubica, qui n'en disposait pas, a réussi le 4ème temps tandis que son coéquipier, Nick Heidfeld, qui en disposait, n'est que 11ème.

De belles surprises

Mais le malheur des uns faisant le bonheur des autres, certaines écuries avaient le sourire à la fin de cette séance de qualifications.

Ainsi Toyota place ses pilotes Jarno Trulli et Timo Glock, respectivement, au 8ème et 6ème rang. Le premier nommé s'est déclaré déçu de sa place car il pensait pouvoir faire mieux.

Il semblerait qu'Adrien Newey ait de nouveaux réalisé des merveilles avec Red Bull puisque Mark Webber est 10ème devant son public. Mais, surtout, le jeune prodige allemand Sebastian Vettel sera troisième sur la grille demain. A titre de comparaison, son ancienne équipe, Toro Rosso, n'occupe que les 16ème et 20ème place avec les deux Sébastien, Buemi et Bourdais.

Cela promet une course des plus palpittantes avec une lutte à tous les étages. Brawn GP réussira-t-il à réaliser le même exploit que Wolf, qui s'était imposé pour sa première course lors du Grand-Prix d'Argentine 1977 ? Les McLaren parviendront-elles à refaire le retard ? La réponse demain à partir de 8 heures en France...

mardi 24 mars 2009

Les forces en présence


Juste avant le début de la saison, voici un aperçu rapide des différentes forces en présence.

McLaren Mercedes : des inquiétudes

McLaren est l'équipe championne du monde en titre par l'intermédiaire de son jeune prodige, Lewis Hamilton, sacré au terme de sa deuxième saison en F1. Néanmoins, l'équipe de Woking n'a pas rassuré ces fans lors de la traditionnelle trève hivernale.


Première source d'inquiétudes, le fait que ce soit l'aileron 2008 qui ait réalisé la majeure partie des essais privés de cet hiver, ce qui monre que l'adaptation ne s'est pas faite de manière aisée.

Ensuite, les temps des deux pilotes titulaires, Lewis Hamilton et Heikki Kovalaien, sont loin d'être en tête des feuilles de chronos. Certes les équipes ne cherchent pas toutes la performance lors de ces essais mais un chrono significatif permet de se rassurer sur son potentiel de vitesse.


Je pense cependant que McLaren ne devrait pas être très loin du sommet de la hiérarchie mais peut-être plus tout en haut puisque l'écurie a fortement progressé lors de ses deux dernières sorties en piste avant Melbourne.





Ferrari : l'année de la revanche ?




2009 doit être l'année de la revanche pour l'équipe de Maranello après la terrible désillusion de la saison passé : Felipe Massa a perdu le titre dans le dernier virage du dernier Grand-Prix devant son public, à Sao Paulo ! De même, Kimi Raikkonen, champion du monde en 2007, aura à coeur de faire oublier sa saison décevante.


La F60 s'est montrée compétitive tout au long de l'hiver, ce qui est de bonne augure pour le début de saison. Espérons que les problèmes de fiabilité qui ont dûrement handicapés l'équipe en 2008 auront été résolus. Cela ne semble pas être tout à fait le cas puisqu'il ne fut pas rare de voir une monoplace rouge arrêtée à cause de problèmes mécaniques.





BMW Sauber : la dernière marche ?




L'équipe bavaroise fonde de grands espoirs pour cette nouvelle saison. Et elle peut en avoir. En effet, elle s'est rapidement tournée vers le développement de la monoplace 2009, délaissant celle de 2008. Cette stratégie condamna les espoirs de son pilote, Robert Kubica, vainqueur au Canada alors que celui-ci était encore au contact des leaders du championnat. Son coéquipier, Nick Heidfeld voudra profiter du retour aux pneus slicks pour retrouver son rang de leader de l'équipe, lui qui a connu les pires difficultés avec les rainures de ses pneus la saison passée.


BMW a le potentiel pour être aux avants-postes, comme ses esssais hivernaux l'ont montré. Maintenant reste à confirmer la progression de l'équipe des saisons passées en se battant à la régulière pour la victoire. En tout cas, ce n'est pas le budget (même si Crédit Suisse s'est retiré), ni les compétences qui manquent.





Renault : de retour au sommet ?




Fernando Alonso est parvenu à aider la firme tricolore à renouer avec le succès, à Singapour et au Mont Fuji. Ces succès en fin de saison ont été la preuve éclatante du retour aux affaires de l'écurie Renault, à qui le départ de son bijou espagnol avait fait très mal en 2007. Celui-ci sera de nouveau secondé par Nelsinho Piquet, qui aura à coeur de faire oublier sa guère convaincante premère saison en F1.


Maintenant, il faut voir comment l'équipe a géré la transition technique de l'intersaison. Les temps lors des essais privés ne sont pas extraordinaires sans pour autant être catastrophiques. Il est donc délicat d'avoir une idée claire de son réel potentiel. Espérons que la monoplace au losange soit plus rapide qu'esthétiquement belle puisqu'à sa sortie, elle fut amicalement surnommée "la voiture Playmobil" de part ses lignes peu harmonieuses...





Toyota : enfin une victoire ?




Le seul constructeur nippon encore en F1, après le départ médiatisé de son rival Honda, attend déséspérement son premier succès, près de dix ans après son arrivée. Les dirigeants commencent sûrement à trouver le temps (et les budgets...) bien long et doivent mettre la pression sur l'équipe, qui reconduit son duo de pilotes : Jarno Trulli et Timo Glock. Ils avaient ainsi déclaré au début de la saison passée que l'écurie avait deux ans pour être à la hauteur du premier constructeur automobile au monde...


La saison 2008, qui s'est conclue avec la 4ème place au classement des constructeurs, a été la première étape dans cette voie. Les essais hivernaux ne se sont pas révélés inquiétants et ont permis d'accumuler de nombreux kilomètres puisque la TF109 fut l'une des premières à être dévoilée. Mais la course reste le seul juge mais des points fréquents, voire quelques podiums ne semblent pas un objectif surréaliste...





STR Ferrari : à confirmer




La petite Scuderia aura été au coeur du marché des transferts cet hiver puisque ses deux baquets étaient à prendre. Sebastien Vettel, le plus jeune vainqueur de l'histoire de la F1, s'en est allé au sein de la maison-mère, Red Bull. Quant au Frenchy Sébastien Bourdais, son poste fut longtemps menacé par le Japonais Takuma Sato. Il fut néanmoins en mesure de trouver les ressources financières lui offrant une seconde chance en F1. Il sera épaulé par un nouveau rookie issue de la filière Red Bull, Sebastien Buemi.


Cette incertitude n'a pas aidé à la sérénité, toujours une alliée lorsque les changements techniques sont aussi nombreux. Toro Rosso risque aussi de pâtir de la volonté de Red Bull de privilégier cette dernière, à son détriment. Il est donc fort probable que les deux pilotes se battent davantage pour rentrer dans les points que pour monter sur le podium.





Red Bull Renault : l'année du rachat




La saison 2008 ne restera pas dans les annales pour l'écurie, qui l'aura vue se faire battre par la "petite" Toro Rosso. Le rapatriement de Sebastian Vettel montre l'ambition de l'équipe, qui a conservé l'expérimenté Mark Webber. Son motoriste, Renault, a reçu l'autorisation de modifier quelque peu ses moteurs, malgré l'interdiction, puisque certains concurrents avaient pu continuer le développement sur des points qui n'étaient pas touchés par l'interdiction. Cela pourrait permettre à Red Bull de bien figurer cette saison.





Williams Toyota : la bonne surprise ?




La sympathique équipe britannique a été l'une des bonnes surprises de l'intersaison avec des performances tout à fait satisfaisantes. Williams veut renouer avec son brillant passé mais en a-t-elle les moyens alors qu'elle a perdu des sponsors importants, à cause de la crise mondiale ? Nico Rosberg a prouvé sa fidélité à l'équipe qui conduisit son père au sacre mais le temps presse. Si les résultats ne devaient pas être à la hauteur de ses espérances, il irait sans doute tenter sa chance dans une autre écurie.





Force India Mercedes : du mieux ?




La petite écurie indienne a décidé de changer de motoriste à l'intersaison, passant de Ferrari à Mercedes, qui en profite pour accroître sa visibilité en F1. Mais elle a très peu tournée cet hiver et ses temps sont relativement loin de la tête. Des points de temps en temps semblent la seule chose que l'équipe peut attendre pour cette nouvelle saison...





Brawn Mercedes : la surprise du chef ?




Ross Brawn a pris le risque de reprendre à son nom les restes de l'équipe Honda. Malgré l'officialisation tardive de ce rachat, l'équipe de Brackley a signé très tôt avec Mercedes pour la fourniture de ses moteurs. Ses premiers roulages n'ont eu lieu que début mars, soit seulement trois semaines avant le début de la saison.


Et là, ce fut la surprise pour tout le monde : les deux pilotes, Jenson Button et Rubens Barrichello, ont tout simplement survolé les essais, avec près de 8 dixièmes d'avance sur la concurrence ! Alors bluff ou réelle performance ? On en saura plus à Melbourne mais je mise davantage sur la première solution. Il faut se rappeler que Jean Alesi avait placé sa Prost GP en tête des chronos hivernaux, ce qui n'avait pas empêché l'écurie de mettre la clé sous la porte en fin de saison... Est-ce que le stratége de la grande époque de Ferrari réussira le coup du siècle en permettant à son écurie de s'imposer dès sa première saison ?


Une saison pleine de promesses



Cela montre que les forces semblent s'être resserées pendant l'hiver et la lutte devrait être magnifique pour les points mais surtout pour la victoire. Et ce, pour le plus grand plaisir des spectateurs qui veulent revivre des fins de saison aussi exaltante qu'en 2008.

Système d'attribution du titre

C'est la plus grande confusion qui règne autour de l'attribution du titre de champion du monde en 2009.

En effet, à la surprise générale, le Conseil mondial de la FIA annonça le 17 mars dernier qu'elle avait l'intention de réformer le système d'attribution du titre : ce serait désormais le pilote qui aurait le plus de victoires au compteur en fin de saison et non plus celui qui aurait le plus de points comme cela était le cas depuis la création de la Formule 1. Si cette règle avait été en vigueur la saison dernière, Lewis Hamilton n'aurait pas été sacré puisqu'il avait une victoire de moins que son rival de chez Ferrari, Felipe Massa (cinq contre six).

Or cette décision, soutenue par le propriétaire de la Formule 1, Bernie Ecclestone, à moins de deux semaines du début de championnat a provoqué l'indignation et la colère de l'ensemble des parties prennantes : les équipes mais également les fans ont fait part de leur vive mécontentement. La FOTA a ainsi déclaré que cette mesure était illégale puisqu'elle avait été prise moins de 20 jours avant le début du championnat et sans l'accord unanime des équipes.

Cela a poussé la FIA à reculer et à déclarer qu'elle était prête à remettre en question cette décision. Elle a ainsi déclaré le 25 mars, soit seulement quatre jours avant le début du championnat, qu'elle allait revenir à l'ancien système de points pour tout le monde. En gros, tout ça pour rien.... Alors, bien sûr, Max Mosley veut sauver la face en disant que cette réforme pourrait être introduite dès 2009. Mais quand on voit le tollé actuel, cela paraitrait étonnant qu'il s'y hasarde encore...
En tout cas, cette affaire ne renforce pas la crédibilité des instances dirigeantes politiques de ce sport...

Evolution du réglement technique 2009

La saison 2009 s'annonce passionnante à tous les niveaux. En effet, jamais une saison n'aura débuté avec autant d'incertitudes et de changements fondamentaux. Voilà un passage en revue des principaux techniques.

Aérodynamique

Les changements imposés par la FIA ont obligé toutes les écuries à "pratiquement repartir d'une feuille blanche", comme l'affirme Stefano Domenicali, le directeur de la Scuderia Ferrari. En effet, la voiture-type 2009 n'a rien à voir avec celle de 2008 : aileron avant beaucoup plus large, aileron arrière plus resseré, interdictions des appendices aérodynamiques qui fleurissaient ces dernières années. L'objectif principal de ces mesures est de réduire les turbulences aérodynamiques pour les voitures qui en suivent une autre. Ainsi la FIA espère favoriser les tentatives de dépassements en piste, qui étaient devenus une espèce en voie de disparition ces dernières années.

Pneus

L'interdiction des pneus rainurés pour imposer un retour aux pneus slicks, qui sont une des caractéristiques même du sport automobile de haut niveau, constitue également une évolution majeure du réglement 2009. Les pneus slicks avaient été interdits en 1998 car ils augmentent l'adhérence, et donc la vitesse, lors des virages.

KERS

Mais l'une des principales révolutions concerne l'introduction du KERS, acronisme anglais de Système de Récupération d'Energie Cinétique. Ce système permet d'accumuler l'énergie dégagée lors des freinages de la voiture, qui sont particulièrement violents sur une monoplace de Formule 1. En appuyant sur un bouton sur le volant, le pilote dispose de 80 cheveaux supplémentaires pendant sept secondes. Le KERS poursuit donc le but fixé par la FIA de renforcer le spectacle en piste. Néanmoins, de nombreux problèmes semblent faire émerger de nombreux problèmes, principalement de fiabilité. De plus, il pèse près de 30 kilos, ce qui fait autant de lests dont l'emplacement ne peut plus être choisi. Ainsi son adoption dès le premier Grand-Prix en Australie, le 29 mars, est loin d'être acquise dans toutes les équipes. Celles-ci entretiennent le mystère quant à leur choix ou non de l'adopter afin de ne pas donner d'indications à leurs concurrents.

Moteurs

Enfin, la dernière évolution importante du réglement concerne les moteurs. Auparavant, les équipes étaient dans l'obligation d'utiliser un seul moteur pour deux week-ends de course (samedi et dimanche) consécutifs. Désormais, les écuries peuvent utiliser de la manière dont elles le souhaitent huit moteurs par pilote pour l'ensemble de la saison. Elles ne seront pénalisées qu'à partir du neuvième moteur.

Voici les explications en images par Jarno Trulli, pilote titulaire chez Toyota : http://www.youtube.com/watch?v=XMInfFej__A