samedi 30 mai 2009

Le point sur les nouveaux inscrits pour 2010

En parallèle du duel entre la FOTA et la FIA, se dessine le plateau de la saison 2010. Si les 10 écuries actuelles ont finalement décidé de s'inscrire sous conditions (à n'en pas douter un accord sera trouvé prochainement), de nouveaux venus devraient faire leur apparition. On peut les distinguer en deux catégories : les véritables nouveaux et les retours. FeverF1 vous propose une plongée dans ces noms plus ou moins nouveaux.

Les vrais nouveaux

Les premiers à avoir déclenché le grand jeu des annonces sont Ken Anderson et Peter Windsor. Ces deux personnages sont des habitués du Formula One circus puisque le premier a été directeur technique de Ligier et Onyx et le second rédacteur en chef du magazine F1 Racing et directeur sportif de Williams. Ils ont annoncé leur venue dès le 24 février 2009, sous le nom de USF1 puis de USGPE. Il semblerait qu'ils aient converti leur annonce en s'inscrivant effectivement.

Prodrive aussi serait intéressé. L'entreprise de David Richards a longtemps était responsable de la présence de Subaru en WRC. Richards a également dirigé Benetton et BAR (équipe qui est devenue depuis Brawn GP) avant de devenir le co-propriétaire de la mythique entreprise Aston Martin. Il a déjà essayé de faire son retour en F1 dès 2008 en présentant un projet d'équipe Mclaren bis. Mais cela avait été refusé à l'époque. Il ne devrait pas rencontrer la même hostilité cette année.
Les revenants

Mais la saison 2010 devrait également voir le retour d'anciens noms de F1. Ainsi Lola a annoncé son retour. Le constructeur a fait des apparitions sporadiques au plus haut niveau du sport automobile mondial mais n'y a jamais rencontré un succès indéniable. Ainsi son point haut restera la pole position de John Surtees lors du Grand-Prix des Pays-Bas... en 1962 ! Avec des départs et des retours, Lola a quitté pour la dernière fois la Formule 1 en 1997 mais n'avait pas réussi à se qualifier. Son dernier véritable Grand-Prix remonte donc à 1993.

Et le dernier retour annoncé est quelque peu surprenant puisqu'il s'agit de l'ancienne écurie March. Le retour de cette écurie n'est pas des plus anodins puisqu'il s'agit de l'écurie fondée par un certain Max Mosley (MARCH = Max Mosley, Alan Rees, Graham Coaker et Robin Herd), devenu depuis président de la FIA ! Elle fut présente sur les circuits de 1970 à 1992. Un certain Ross Brawn y a fait ses classes... Comme quoi le monde de la Formule 1 est vraiment petit !

FIA/FOTA : toutes les écuries sont inscrites


On pourrait dire : tout ça pour ça ! L'immense partie de poker menteur que se sont livrées les équipes de la FOTA et la FIA a pris un terme hier après-midi (29 mai). Enfin pas tout à fait car sinon ça serait un peu simple quand même !

La situation à l'heure actuelle est la suivante : les écuries de la FOTA ont accepté de s'inscrire au championnat 2010 (alors qu'elles menaçaient de ne pas le faire) mais... sous conditions ! Ainsi elles ont insisté sur le fait que leur inscription ne sera définitive que si les Accords Concorde (qui régissent les données économiques de la F1) soient renouvelés avant le 12 juin...

Les écuries veulent également que leurs dernières propositions, fondées sur le réglement 2009, soient acceptées et que l'idée d'un plafond des budgets et d'un double réglement soit totalement abandonnée.

Autant dire que les choses sont loin d'être réglées. Mais pouvait-il en être autrement dans ce sport où la politique prend souvent le pas sur le spectacle en piste... Espérons que les différentes parties sauront trouver rapidement un accord définitif et que le seul suspense qui reste soit en piste.
En attendant, il semblerait que les équipes Lola et Prodrive ont porté leur candidature pour la saison prochaine. Quid de l'équipe américaine USGP dont on entend parler depuis des mois ?

lundi 25 mai 2009

GP Monaco : Sérénissime Button


Les courses passent, le vainqueur reste. Pour la cinquième fois en six courses, Jenson Button est ressorti vainqueur. Cette fois, ce fut sur l'un des circuits les plus prestigieux du monde : les ruelles de la principauté de Monaco !

Mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'eut pas besoin de forcer son talent pour l'emporter. En effet, il effectua un très bon départ qui lui permit de conserver l'avantage de sa pole-position, acquise au terme "d'un des meilleurs tours de (sa) vie", selon l'intéressé. Ce tour a d'autant plus marqué les esprits que Ross Brawn déclarait : "La dernière fois que j'ai vu quelque chose comme ça, c'était Michael Schumacher" ! L'Allemand pourrait trembler pour son record de victoires en une saison (13/18 courses, en 2004) tant les Brawn semblent au-dessus du lot. Ainsi Rubens Barrichello finit une nouvelle fois second, pour le troisième doublé de la saison de l'écurie Brawn. Forcément, les deux pilotes occupent les deux premières places du championnat Pilotes et l'équipe de Ross Brawn trône tout en haut du championnat Constructeurs.

Enfin un podium pour Ferrari

Mais derrière, les grosses écuries commencent à faire leur retour ! Et en première ligne, la Scuderia Ferrari. Amorcé il y a deux semaines sur le circuit de Barcelone, le retour des Rouges est désormais effectif et se traduit par de gros points. Ainsi Kimi Raikkonen, malgré son KERS, n'a pas réussi à résister au très bon départ de la seconde Brawn de Rubens Barrichello. Mais le champion du monde 2007 mena une course solide. Cela lui permit de conserver sa troisième place jusqu'à la fin, pour signer le premier podium de la Scuderia cette saison. Cette performance semblait suffisamment importante pour qu'Iceman nous offre, sur le podium, un de ses rares sourires !

Le sourire devait d'autant plus être dans les coeurs des hommes de Maranello que Felipe Massa a terminé quatrième, après avoir mené une belle bataille, en début de course, face à la Red Bull de Sebastian Vettel.

Red Bull s'affirme de plus en plus

Le jeune Allemand a fait preuve d'une erreur de jeunesse sur le circuit monégasque. Victime de pneus tendres qui se détérioraient très rapidement (une petite dizaine de tours seulement...), il mena une dure lutte pour rester devant Felipe Massa et Nico Rosberg. Mais il dut se resigner à les laisser passer et de rentrer prématurément aux stands (il était le plus léger sur la grille). Parti en guerre pour rattraper son retard, il ne put éviter l'un des nombreux pièges du circuit de Monaco, pour abandonner dans la montée de Sainte-Dévote.

Mais une Red Bull peut en cacher une autre. Ainsi Mark Webber mena une course très régulière, sans faute. Il termine 5ème, ce qui lui permet de se hisser à la 4ème place du classement général, à 3,5 points de son coéquipier. Red Bull est donc plus que jamais la seconde force du championnat.

Williams, Renault et Toro Rosso, pas à pas

Nico Rosberg mena une course splendide, dont un dépassement plein d'audace sur Felipe Massa et un autre magnifique sur Sebastian Vettel. Il récolte enfin de précieux points, liés à sa belle sixième place finale. Quant à son coéquipier, le Japonais Kazuki Nakajima, il partit à la faute... dans le dernier tour !

Comme chez Williams, il n'y a qu'un pilote chez Renault en la personne du double champion du monde, Fernando Alonso. L'Espagnol mena une course pleine d'attaque pour finir septième alors qu'un meilleur résultat pouvait être espérer si la chance avait voulu sourire au cours de la course.

Nelsinho Piquet menait une course correcte avant que Sébastien Buemi ne loupe son freinage et entraîne l'abandon du pilote brésilien. Son score reste donc toujours nul et vierge. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi la seconde Toro Rosso, conduite par le Français Sébastien Bourdais, est parvenue à se hisser à la 8ème place. Le Français marque ainsi son second point de la saison.

Désastre pour McLaren, BMW et Toyota

Si les choses vont mieux pour Ferrari, ce n'est absolument pas le cas pour McLaren, BMW et Toyota !

BMW n'espérait pas grand chose de ce week-end après avoir été qualifié en avant-dernière ligne sur la grille ! Cela se concrétisa en course. Robert Kubica ne put aller plus loin que le 31ème tour, à cause de la défaillance de ses freins. Nick Heidfeld a une nouvelle fois fini la course (la 27ème fois consécutive) mais à une bien modeste 11ème place.

De même, McLaren a vu l'abandon de sa meilleure chance de marquer des points lorsqu'Heikki Kovalainen partit à la faute tout seul, comme un grand, au 52ème tour. Il était alors dans les points. En partant dernier, Lewis Hamilton ne pouvait espérer grand chose sur un circuit où il est quasiment impossible de doubler. Il termina 12ème après avoir vu Jenson Button lui prendre un tour. Comme une passation...

Enfin, Toyota semble avoir perdu la clé de la réussite. Très en forme en début de saison, l'écurie nippone a connu un week-end très difficile. Parties de la dernière ligne droite, elles ne purent faire mieux que 10ème et 13ème tour. Elles devront faire beaucoup mieux si elles veulent conserver leur 3ème place au général.

samedi 23 mai 2009

Qualifs Monaco : Button princier

Cette pole-position, Jenson Button la voulait plus que tout. Le leader du championnat du monde de Formule 1 voulait montrer au monde qu’il méritait son succès du début de saison. Quoi de mieux que l’un des circuits les plus exigeants du calendrier pour le prouver ?

Le retour aux affaires des Rouges

Ainsi le Britannique a signé un tour parfait pour devancer la Ferrari de Kimi Raikkonen de seulement 25 millièmes de seconde ! Le retour des Ferrari amorcé lors du dernier Grand-Prix d’Espagne se confirme avec cette seconde place du Finlandais. La satisfaction était d’autant plus présente au sein des Rouges puisque Felipe Massa s’élancera de la 5ème place. Les Ferrari n’avaient pas été à pareil fête depuis le début de saison. Elles ne visent rien que moins que d’être toutes les deux sur le podium à l’issue de la course.

Brawn, Red Bull et Renault confirment

Mais les Brawn GP resteront des adversaires durs à battre. Outre la pole-position de Jenson Button, la seconde Brawn n’est pas loin puisque Rubens Barrichello, second au championnat, est troisième. Celui-ci subit encore la loi de son coéquipier et voit s’éloigner encore un peu plus la possibilité d’acquérir enfin le titre de champion du monde.

Sebastien Vettel est parvenu à hisser sa Red Bull à la 4ème place. S’il veut prétendre à une place sur le podium, il lui faudra réussir son départ. Ses envols manqués lors des deux derniers Grand-Prix, où il perdit des places, lui coutèrent finalement beaucoup de temps, puis le privèrent de points importants dans l’optique du championnat. Son coéquipier, l’Australien Mark Webber, a, quant à lui, signé le 8ème temps.

L’écurie Renault a réalisé une prestation d’ensemble des plus correctes puisque Fernando Alonso s’élancera de la 9ème place, sans doute avec beaucoup d’essence. Quant à Nelsinho Piquet, il semble enfin (il serait temps…) prendre la mesure de l’exercice délicat des qualifications puisqu’il est parvenu à entrer en Q2 et même signer le 12ème temps. Etant données ses dernières performances, celle-ci, sur un circuit aussi difficile, semble presque relever de l’exploit.

Satisfaction pour Williams, Kovalainen et Force India

Championne des essais libres, Williams avait du mal à confirmer en qualifications. Cette fois-ci, la mission est (presque) accomplie puisque les deux pilotes sont entrées en Q3. Nico Rosberg a signé une très belle 6ème place alors que Kazuki Nakajima n’a pu faire mieux que 10ème. Des points semblent être à la portée de l’écurie de Growe. Elle en aurait bien besoin, après manqué de belles occasions en début de saison.

Autre déception de ce début de saison, Heikki Kovalainen a relevé la tête lors de ces qualifications. Peut-être est-ce dû au fait qu’il était libéré de la pression de son coéquipier, le champion du monde en titre, Lewis Hamilton. Celui-ci a, en effet, été piégé par le difficile circuit monégasque dès la Q1. Sa sortie de piste a provoqué un drapeau rouge et il ne pourra partir que 16ème. Son coéquipier s’élancera 7ème.

Les Force India pouvaient avoir le sourire : pour la première fois, elles étaient toutes les deux en Q2 ! Giancarlo Fisichella devance la Toro Rosso d’un Sébastien Bourdais une nouvelle fois décevant pour être placé à la 13ème place de la grille de départ. Adrian Sutil a fait le moins bon temps des Q2, à la 15ème place.

La Berezina pour BMW et Toyota

Mais pour que les deux modestes Force India soient si bien placées, il était nécessaire que d’autres écuries aient bu la tasse de la mer méditerranée. Les déceptions du week-end se nomment BMW et Toyota. Ainsi l’écurie munichoise occupe l’avant-dernière place et l’écurie nippone la dernière, à plus d’une seconde des leaders. Quel contraste avec le magnifique début de saison de Jarno Trulli et Timo Glock et leur première ligne du Grand-Prix de Bahrein ! Comme quoi en Formule 1, tout va très vite, dans un sens comme dans l’autre. Pas sur que ce sens-là soit au goût des décideurs japonais et allemands…

mercredi 20 mai 2009

FIA/FOTA : La justice déboute Ferrari


Ferrari espérait que le Tribunal de Grande Instance de Paris allait lui donner raison dans la lutte qui l'oppose à la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA). Il n'en est rien puisque celui-ci a décidé de donner raison à la FIA, ce qui valide donc le réglement introduit le 29 avril dernier pour la saison 2010.

Les discussions risquent donc d'aller bon train ce week-end dans la Principauté de Monaco puisque les équipes ont entre le 22 et le 29 mai pour déposer leurs candidatures. A l'heure actuelle, Toyota, Red Bull, Toro Rosso, Ferrari et Renault ont clairement menacé la FIA de se retirer si l'introduction d'un double système technique en fonction du respect ou non d'un budget (hors salaires des pilotes et opérations marketing) maximum de 40 millions de livres sterling.

McLaren-Mercedes et BMW Sauber ne vont pas si loin, même si les deux écuries allemandes sont opposées à ce réglement. Ainsi Norbert Haug, vice-président de Mercedes Motorsport, a déclaré hier qu'il voulait des éclaircissements par rapport au réglement avant de soumettre son inscription.

Débouté par le TGI de Paris, qui estime que l'écurie italienne aurait pu invoquer son droit de véto lors du Conseil mondial de la FIA, Ferrari s'est fendu d'un communiqué où elle ironise sur les noms des prétendants (Lola, US F1, l'équipe de F3 britannique Litespeed...) éventuels au Graal du sport automobile : "Un championnat du monde avec ces équipes, avec tout le respect qu'on leur doit, peut-il avoir la même valeur que la F1 d'aujourd'hui, où s'affrontent Ferrari, les grands constructeurs automobiles et les équipes qui ont fait l'histoire de ce sport ? Ne serait-ce pas plus juste de l'appeler Formule GP3 ?" C'est vrai qu'il paraît délicat de lui donner tort tant ces noms ne font pas rêver les fans de sports automobiles, habitués à voir se battre en Formule 1 les plus grands noms.

Le strass de Monaco aidera-t-il les écuries, la FIA et la FOM à se mettre d'accord ? Surement puisqu'on voit mal une F1 avec seulement 4 ou 5 écuries et surtout sans Ferrari, quoi qu'en dise Max Mosley...

samedi 16 mai 2009

FIA/FOTA : la rencontre n'aboutit à rien


Très attendue, la rencontre entre la FOTA et la FIA n'aura aboutit sur rien de concret. Ainsi au bout de seulement une heure de discussions, le président de la FIA, Max Mosley, a décidé de se retirer des discussions laissant les constructeurs continuer leur réunion. Aucune avancée n'est à signaler et les grosses écuries (Toyota, Red Bull, Toro Rosso, Ferrari et Renault) maintiennent donc leurs menaces de boycott de la saison 2010.

Elles veulent un rassemblement complet des forces en présence puisque les deux écuries clientes de McLaren-Mercedes, à savoir Brawn GP (qui mène les deux championnats) et Force India, n'étaient pas présentes à cette réunion. Une réunion devrait donc avoir lieu lors du Grand-Prix de Monaco, du week-end prochain.

Les écuries s'opposent toujours farouchement à la limitation des budgets à 45 millions d'euros (hors salaires des pilotes et opérations marketing) mais encore plus à un réglement à double vitesse extremement pénalisant pour les écuries dépassant ce budget.

Mais la principale nouvelle de la journée réside dans le fait que Ferrari, pourtant souvent proche des instances dirigeantes, mène le combat contre celles-ci. Et elle n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'elle a tout simplement saisi en référé le Tribunal de Grande Instance de Paris contre la Fédération Internationale de l'Automobile ! L'objectif est de suspendre les décisions unilatérales de la FIA pour la saison 2010. En effet, il semblerait que l'écurie au Cavalinho avait obtenu il y a quelques années, lors d'un précédent conflit opposant écuries et FIA, un droit de veto sur les modifications de réglement. Celui-ci n'a pas été respecté dans ce cas-ci. La décision de justice sera donc prise à l'issue de l'audience prévue le 19 mai à 16h.

Il y a, en effet, urgence puisque les inscriptions pour la saison 2010 sont à faire entre le 22 et le 2 mai et la liste définitive sera dévoilée le 12 juin. Le réglement tel qu'il est actuellement prévoit que treize écuries auront le droit de s'aligner sur la grille de départ. 10 écuries sont présentes cette année mais d'ores et déjà trois nouvelles écuries ont révélé qu'elles comptaient présenter leur candidature : l'écurie de F3 britannique Litespeed, Lola ainsi que USGP, l'écurie américaine qui espère pouvoir effectuer ses premiers tours de roue dès octobre. On parle également d'un possible retour de Super Aguri et de David Richards aux mains de Prodrive.

Il n'y aura donc pas de la place pour tout le monde et Max Mosley a récemment déclaré : "L'idée selon laquelle Ferrari est indispensable à la F1 n'a pas de sens"... Le message est on ne peut plus clair pour l'écurie italienne. Reste à voir qui bluffe vraiment et qui ira jusqu'au bout dans cette vaste partie de poker-menteur !

jeudi 14 mai 2009

La F1 en pleine tourmente

C'est la plus grande confusion qui règne actuellement autour de la présence des équipes en Formule 1 la saison prochaine.

Alors que toutes les équipes s'insurgent contre la décision unilatérale de la FIA de limiter le budget à 40 millions de livres sterling (45 millions de dollars) et contre la décision d'imposer deux réglements différents selon que les équipes acceptent ou non ce résultat. Ainsi de nombreuses équipes actuelles (Toyota, Red Bull, Toro Rosso, Ferrari, Renault) ont d'ores et déjà menacé de se retirer dès la fin de la saison si cette règle n'est pas modifiée.

Mais d'autres écuries ne veulent pas franchir le pas de la menace ouverte. Ainsi Mercedes-Benz a déclaré aujourd'hui, via son vice-président Norbert Haug, "nous voulons parvenir à une solution commune dans cette affaire et nous pensons que ça peut être fait. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour y contribuer." Malgré cela, il estime que les menaces des autres écuries est à prendre au sérieux ! De l'art de ne laisser les autres se mouiller pour vous... Peut-être que la récente clémence de la FIA par rapport au mensonge austalien de McLaren est pour beaucoup dans cette position.

En parallèle, de nouvelles écuries ne demandent qu'une seule chose : faire partie du Formula One Circus dès 2010. Les semaines passées, on a pu entendre des rumeurs via l'arrivée de l'écurie américaine USGP, de Lola ou d'Aston Martin... Mais aujourd'hui est arrivée une information confirmée : la candidature de l'équipe britannique Litespeed. Elle dispute depuis le milieu de la saison 2008 le championnat de Formule 3 britannique. Pour renforcer ses chances d'être présente la saison prochaine, elle s'est alliée avec MGI Ltd, dont le directeur est un certain Mike Gascoyne, qui oeuvra chez Tyrell, Jordan, Benetton et Toyota.

Il faut donc attendre le 12 juin pour y voir plus clair puisque c'est la date à laquelle sera déclarée la liste des 13 écuries autorisées à disputer le championnat 2010. Le rendez-vous de demain vendredi 15 entre la FIA, la FOTA et Bernie Ecclestone sera donc capital.

mercredi 13 mai 2009

Boycott : Renault à son tour

C'était pressenti, c'est désormais officiel. L'écurie Renault se joint au front de protestation contre le double règlement imposé par le Conseil mondial de la FIA le 29 avril dernier. Dans un communiqué, l'écurie française déclare qu'elle ne peut accepter de telles conditions et que si elles sont maintenues, elle ne serait pas présente sur les circuits de Formule 1 la saison prochaine.

Renault est donc la cinquième équipe à se déclarer dans ce sens, après les déclarations de Toyota, Red Bull, Toro Rosso et Ferrari qui se sont succédées depuis samedi dernier. A l'heure actuelle, seule l'équipe Williams, malgré son soutien à la FOTA, a officialisé sa présence la saison prochaine. Mais est-ce si surprenant alors que la Formule 1 est la seule activité de l'écurie de Growe ?

Devant un tel front commun des écuries, la FIA s'est sentie obligée de réagir. Ainsi un porte-parole de la fédération a déclaré aujourd'hui que Max Mosley, son président, allait rencontrer cette semaine les représentants de la FOTA afin d'obtenir un accord.

Même si on peut penser à un grand coup de bluff de chacune des parties pour converger vers un compromis acceptable par tous, le site allemand Motorsport Total révèle aujourd'hui que certaines écuries, dont la toute puissante Ferrari, aurait déjà jeté les bases d'un championnat parallèle sur le modèle de ce qui se fait en A1GP. Pour mémoire, ces monoplaces disposent de moteurs... Ferrari ! Peut-être que les constructeurs ne bluffent pas tant que ça...

Vers un boycott généralisé ?

On la sentait venir depuis quelques semaines. C'est désormais officiel. La guerre est déclarée entre la FIA et la FOTA, l'association regroupant les écuries de Formule 1. C'est la limitation des budgets à 40 millions de livres sterling par an (hors salaires des pilotes et budget marketing) qui cristalise la majeure partie des récriminations des équipes. En effet, les équipes qui ne respecteraient pas ce budget se verrait condamner à un réglement beaucoup plus contraignant que les équipes acceptant de jouer le jeu. Les équipes jugent que ce double réglement ne serait pas équitable et elles le font savoir.

C'est l'équipe Toyota qui a ouvert le feu en premier lorsque le président de Toyota Motorsport a déclaré samedi dernier : "Il y a de nombreux sujets de préoccupation qui nécessitent d'être clarifiés avant que nous ne nous engagions pour le futur. Nous voulons être (en F1). Nous pensons que nous avons été de bons participants, mais maintenant, nous devons réfléchir."

Deux jours plus tard, Dietrich Mateschitz, propriétaire de deux écuries (Red Bull Racing et Toro Rosso) se déclarait également opposé à cette baisse drastique des dépenses. Il menaçait alors à son tour de se retirer à l'issue de la saison 2009 si rien n'était fait.

Hier, c'est la prestigieuse Scuderia Ferrari qui a déclaré qu'elle ne comptait pas se présenter au championnat 2010 si le réglement restait en l'état. Ce serait une première dans l'histoire de la Formule 1 puisque l'écurie de Maranello a toujours été présente depuis la création du championnat. C'est pour célébrer ses 60 ans de présence en Formule 1 que sa monoplace de cette année s'appelle la F60. Luca di Montezemolo, président de Ferrari mais également de la FOTA, prend donc la tête de la fronde contre la FIA.

Les écuries ont jusqu'au 29 mai pour s'inscrire pour la saison prochaine. Le grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, ne se déclare pas particulièrement inquiet mais estime que la présence de Ferrari en F1 est indispensable pour chacune des entités : "La F1, c'est Ferrari, et Ferrari est la F1. C'est un mariage béni des dieux."

La FIA, qui paraît de plus en plus isolée, n'a pas encore réagi à ces critiques et ces menaces. A n'en pas douter les semaines à venir vont voir se multiplier les échanges entre les différentes parties pour parvenir à un accord car il pourrait paraître ridicule d'avoir deux ou trois équipes en F1 la saison prochaine...

Rubens ne se sent pas aimé


Le contraste était saisissant sur le podium du dernier Grand-Prix d'Espagne. Au centre, un Jenson Button tout sourire, vainqueur de sa 4ème course sur cinq disputées en ce début de saison. A sa droite, son coéquipier, le Brésilien Rubens Barrichello, le visage triste, malgré sa seconde 2ème place de la saison.

La raison du malaise ? La course avait un goût de déjà vu pour le vétéran brésilien puisqu'il avait le sentiment de s'être fait volé une victoire qui lui revenait de droit puisqu'il avait pris le meilleur sur son coéquipier au premier virage. L'équipe Brawn avait décidé de faire partir ses deux pilotes sur une stratégie à trois arrêts. Mais au cours de la course, Ross Brawn décida de faire passer Jenson Button sur une stratégie à deux arrêts tout en maintenant Rubens Barrichello sur trois arrêts.

Cette seconde stratégie ne se révéla pas fructueuse pour le Brésilien, qui avait l'impression à la fin de la course que l'équipe avait déjà choisi son numéro 1 dans l'optique du titre mondial et que ce n'était pas lui. Une situation qu'il avait déjà vécu chez Ferrari où officiait alors un certain Ross Brawn. « J’ai dit à Ross : “Si tu as favorisé Jenson aujourd’hui, dis le-moi et je prends ma retraite car je ne mérite pas cela”. » a confié le Brésilien à L’Equipe suite au débriefing d’après course. « Il m’a certifié que ce n’était pas le cas et m’a tout expliqué. Je dois lui faire confiance, nous ne sommes plus chez Ferrari. »

Les premiers nuages apparaissent donc dans la cuirasse immaculée de Brawn GP mais on peut s'apercevoir que Rubens n'a pas perdu son sens du mélodrame...

dimanche 10 mai 2009

GP Espagne : Button 4 sur 5

Jenson Button est plus que jamais candidat au titre de champion du monde. Avec lui, c'est toute l'équipe Brawn GP qui est devenue l'équipe à battre en Formule 1. Ainsi à l'issue de la course en Espagne, le leader du championnat a devancé son coéquipier, le vétéran Rubens Barrichello. Le pilote australien de Red Bull, Mark Webber, complète le podium.

Brawn GP de la tête et des épaules

Pour la quatrième fois de la saison, Jenson Button a hissé sa monoplace tout en haut du classement. Pour ce faire, il a dû changer de stratégie en course pour passer de trois à deux arrêts. Et ce, au détriment de son coéquipier, qui est resté sur une stratégie à trois arrêts alors qu'il avait pris le meilleur au départ. Cette fois, les choses sont claires chez Brawn GP : l'Anglais est le numéro 1 et le Brésilien retrouve son rôle de second, comme chez Ferrari où un certain Ross Brawn était le maître-stratège. Au classement pilotes, Button dispose désormais de 14 points d'avance sur son coéquipier.

Red Bull juste derrière

Derrière les deux Brawn, on retrouve les deux Red Bull. Mark Webber a réalisé une course très solide et est parvenu à prendre le meilleur sur son coéquipier, le jeune prodige Sebastian Vettel. Celui-ci a une nouvelle fois gâché sa course dès le départ : alors qu'il partait second, il a été devancé par Rubens Barrichello mais également par la Ferrari de Felipe Massa. Comme à Bahrein, il y a 15 jours, il n'est pas parvenu à refaire son retard initial pour se méler à la grosse bagarre devant. Il est resté bloqué derrière Felipe Massa pendant toute la course, jusqu'à ce que celui dut le laisser passer en fin de course. Sebastian Vettel perd donc encore des points par rapport à Jenson Button. Tous ces points perdus au fil des courses risquent de compter en fin de saison...

Ferrari rate le coche

Ferrari peut être déçu de son épreuve hispanique. Arrivée avec de nombreuses évolutions aérodynamiques, dont la première version de son double diffuseur, l'écurie italienne pensait pouvoir renouer avec des places plus dignes de son statut d'équipe championne du monde. Mais tous ces espoirs furent douchés par des errements dans la stratégie.

Cela a commencé en qualifications où Kimi Raikkonen s'est révélé être, avec son ingénieur de piste, trop présomptueux en ne jugeant pas nécessaire de ressortir en Q1. Résultat, une élimination humiliante et un peu glorieuse 16ème place sur la grille. En course, il réalisa un magnifique départ pour être 10ème à la fin du premier tour. Pendant 16 tours, il harcela la BMW de Nick Heidfeld. Mais une nouvelle fois, il fut trahi par sa monoplace à la fiabilité qui laisse à désirer. Cette fois-ci, c'est un problème hydraulique qui l'obligea à se retirer au 16ème tour.

Mais que dire de ce qui s'est passé pour Felipe Massa ! Auteur d'une très belle qualification, conclue à la 4ème place, il pouvait nourrir de gros espoirs pour la course. De nombreux observateurs n'hésitaient ainsi pas à le voir comme un possible vainqueur étant donné qu'il disposait de plus d'essence que les pilotes qui le devançaient. Son KERS devait lui permettre de prendre l'avantage au premier virage. La réalité fut quelque peu différente.

Ainsi il ne put faire mieux que 3ème au premier virage, en devançant la Red Bull de Sebastian Vettel. Au fil des tours, il dut laisser filer les deux Brawn GP. Mais le podium paraissait tout à fait envisageable. C'est là que la stratégie "miraculeuse" de Ferrari s'en méla... Ainsi alors qu'il avait plus d'essence que le jeune Allemand, il rentra aux stands en même temps que lui. Et ce à chacun de ses deux arrêts. Au moins, cela lui permit de rester devant. Mais au deuxième arrêt, les ingénieurs de Ferrari ruinèrent la course du Brésilien. En effet, ils rendirent compte qu'ils n'avaient pas mis assez d'essence pour aller jusqu'au bout de la course ! Alors qu'il avait fait de son mieux pour rester devant la Red Bull, pourtant plus rapide, le vice-champion du monde en titre reçu ainsi l'ordre à quatre tours de la fin de laisser passer Sebastian Vettel. Il avait alors 20 secondes d'avance sur la Renault de Fernando Alonso. Mais étant donné son rythme d'escargot imposé, il ne put resister au taureau espagnol. Il a ainsi terminé la course à la 6ème place, pour marquer ses trois premiers points de la saison ! Il peut avoir le sentiment d'avoir perdu deux points bêtement. Ce n'est pas comme s'il en avait trop...

BMW remonte (un peu)

Pour BMW, les deux points inscrits par Nick Heidfeld peuvent être considérés comme une victoire après le désastre de Bahrein. Il mena une course sage et propre, sans éclats. Son coéquipier, Robert Kubica, qui a réussi à s'inscrire en Q3, n'a pas pu faire mieux que 11ème. Lui qui se considérait comme un prétendant au titre en début de saison, il n'a toujours inscrit aucun point cette saison ! Il doit espérer que les choses changeront rapidement.

Renault, Williams et Toyota déçoivent

Déjà très proches en qualifications, Renault, Williams et Toyota ne se sont pas quittés en course. Ainsi Fernando Alonso a fini 5ème tandis que son coéquipier, Nelsinho Piquet, est resté à son niveau habituel, restant 12ème tout au long de la course. De même chez Williams, Nico Rosberg a mené une course solide pour finir 8ème et accrocher un nouveau petit point. Ce fut plus dur pour son coéquipier, Kazuki Nakajima, qui n'a pas pu faire mieux que 13ème. Il fut plutôt transparent tout au long de la course.

Mais c'est surtout chez Toyota que la déception était la plus grande. Ainsi, pour la première fois de la saison, Timo Glock n'est pas rentré dans les points puisqu'il finit 10ème après s'être élancé de la 6ème place. Quant à Jarno Trulli, il a connu son deuxième gros accident de la saison en partant en tête à queue au second virage de la course. Il rentra alors dans la Force India d'Adrian Sutil. Peut-être que l'équipe Toyota regrettera de ne pas avoir saisi à Bahrein sa chance pour remporter sa première victoire.

McLaren transparante

McLaren-Mercedes était également arrivé avec de nombreuses évolutions. Celles-ci se révélèrent moins fructeuses que celles de Ferrari. La stratégie fut moins calamiteuse que celle de Ferrari mais guère plus brillante. Les deux pilotes sont partis avec beaucoup d'essence. C'est pourquoi on ne comprend pas que Lewis Hamilton se soit arrêté deux fois alors qu'il a quasiment fait la première moitié de course avec son premier relais... Cela a dû lui faire bizzare d'avoir inauguré sa stèle dans les paddocks honorant son titre de champion du monde.

Quant à Heikki Kovalainen, il connut un nouveau souci mécanique. Cette fois, c'est sa boîte de vitesse qui le lâcha. Au classement constructeurs, l'écurie de Growe reste 4ème mais compte déjà 59 points de retard sur Brawn GP.

Toro Rosso et Force India décapités au premier virage

Pour ces deux écuries, il est délicat de parler de la course. En effet, Toro Rosso vit Sébastien Bourdais monter sur son coéquipier au second virage à cause de l'empillement causé par l'accrochage entre Jarno Trulli et Adrian Sutil.

samedi 9 mai 2009

Qualifs Espagne : Button surgit

Le Grand-Prix de Barcelone est considéré par beaucoup comme un nouveau début de saison puisque c'est la première épreuve européenne du calendrier. Toutes les écuries y arrivent avec une batterie de nouveautés. On attendait donc de voir si la hiérarchie des quatre premières courses allait être bouleversée.

Brawn et Red Bull confirment leur supériorité

Il n'en est rien. Ainsi Jenson Button, au volant de sa Brawn GP, a signé sa 3ème pole de la saison en cinq courses. Le leader du championnat a joué avec le feu puisqu'il est passé sur la ligne seulement deux secondes avant la fin du temps imparti pour la Q3. Au bout d'un tour parfait, il devance la Red Bull de Sebastian Vettel. Ces deux là sont partis pour être les principaux prétendants au titre mondial. L'Allemand devra ne pas louper son départ, comme il y a deux semaines dans le désert de Bahrein. Il y avait sans doute perdu la course.

Brawn GP confirme sa compétitivité avec la troisième place de son second pilote, Rubens Barrichello. Celui-ci perd ainsi peut-être ses dernières illusions pour être un jour champion du monde. La seconde Red Bull n'est pas loin puisque Mark Webber occupe la 5ème place. A quantité d'essence égale, il rend tout de même 4 dixièmes à son jeune coéquipier.

Ferrari de retour aux affaires

Felipe Massa pouvait afficher un grand sourire à l'issue des qualifications. En effet, la "nouvelle" F60 est beaucoup plus compétitive et les évolutions apportées ont permis de revenir à une position plus digne du statut d'équipe championne du monde en titre. Ainsi le vice-champion du monde 2008 s'élancera de la 4ème place. Avec une quantité d'essence supérieure à ceux qui le devancent et un système KERS qui fournit un avantage de près de 10 mètres au départ, le Brésilien pourrait avoir un excellent coup à jouer lors de la course.

Par contre, il est tout de même incroyable que Ferrari réédite la même erreur qu'au Grand-Prix de Malaisie. Ainsi sûre de sa force et de sa vitesse, l'équipe au cheval cabré n'a pas jugé utile de faire ressortir Kimi Raikkonen pour un deuxième passage en Q1. Résultat, le champion du monde 2007 s'est fait piéger, comme son coéquipier en Malaisie. Il ne partira donc que 16ème alors que Massa avait signé le meilleur temps de la même séance ! Pour la première fois de la saison, Ferrari dispose d'une voiture capable de lutter pour les gros points mais elle loupe le coche par excès d'orgueil ! C'est vraiment dommage.

Toyota marque (un peu) le pas

Après une première ligne 100% Toyota à Bahrein, les 6ème et 7ème places de Timo Glock et Jarno Trulli pourraient paraître un peu décevantes. Il n'en est rien. Les deux pilotes se déclarent satisfaits de leur sort puisque la lutte pour faire rentrer les deux monoplaces en Q3 fut dure. Marquer des points ne paraît pas insurmontable mais un podium paraît bien difficile à atteindre.

Renault, Williams et BMW dans un mouchoir

Les trois équipes Renault, Williams et BMW sont très proches les unes des autres. Ainsi le double champion du monde s'élancera de la 8ème place devant son public. Pour une fois, son coéquipier, Nelsinho Piquet, est parvenu à réaliser une qualification correcte avec la 12ème place. En Q2, il n'était qu'à un dixième de son coéquipier. Il n'aura pas été à pareille fête depuis le début de saison. Espérons qu'il parviendra à ne pas faire d'erreurs en course.

Nico Rosberg est parvenu à hisser sa Williams-Toyota à la 9ème place. Ayant utilisé tous ses pneus pour accéder à la dernière phase de la qualification, il décida de mettre beaucoup d'essence pour la Q3. Il pouvait donc se déclarer ravi d'avoir devancé la BMW de Robert Kubica. Son coéquipier, Kazuki Nakajima, a échoué aux portes de la Q3 avec le 11ème temps de Q2.

Robert Kubica prouve un certain retour aux affaires de l'équipe munichoise après le désastre de Bahrein où les deux monoplaces BMW avaient terminé aux dernières places de la course. Sans le KERS mais avec un nouveau package aérodynamique, le Polonais était déjà content de se hisser en Q3. Quant à son coéquipier, Nick Heidfeld, il s'élancera de la 13ème place.

McLaren recule

Par contre, ces qualifications ont été un vrai calvaire pour l'écurie McLaren-Mercedes. Ainsi Lewis Hamilton n'a pas pu faire mieux que 14ème. Mais c'est encore pire pour son coéquipier, Heikki Kovalainen, qui s'élancera de la 18ème place ! Le champion du monde en titre déclarait ainsi qu'il ne voyait aucune différence avec les améliorations apportées lors de l'épreuve catalane. Heureusement que son coéquipier déclarait à l'issue des essais libres que sa monoplace fonctionnait mieux ! Qu'est-ce que ça serait sans ça...

Toro Rosse rate le coche

L'équipe "petite soeur" de Red Bull arrivait en Espagne avec de gros espoirs tant les modifications apportées laissaient présager un bond de compétitivité. Sébastien Bourdais n'hésitait ainsi pas à déclarer que la Q3 était tout à fait jouable. Résultat, le Français s'élancera... 17ème ! Dans une qualification extrêmement serrée, l'erreur n'est pas permise. Or le protégé de Nicolas Todt a la facheuse tendance d'en faire dans le "money time". Dans le même temps, son coéquipier, le rookie Sébastien Buemi, est parvenu à passer en Q2 pour s'élancer 15ème.

Les Force India ne sont pas loin mais restent derrière, avec Adrian Sutil 19ème devant son coéquipier Giancarlo Fisichella.

mercredi 6 mai 2009

Décès du fils ainé de Max Mosley

Nous avons appris aujourd'hui la mort d'Alexander Mosley, le fils ainé de Max Mosley. Celui-ci a été trouvé mort mardi à son domicile londonien. Il semblerait qu'il soit mort d'une overdose de drogues, dont la nature n'a pas encore été révélé.

Alexander Mosley était un économiste de 39 ans mais davantage connu comme étant le fils du président de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), Max Mosley. Celui-ci, âgé de 69 ans, est le fils du leader britannique fasciste Sir Oswald Mosley. Sa position avait été menacée l'année passée après que le News of the World ait révélé une vidéo le montrant avec cinq prostituées.

FeverF1 adresse ses plus sincères condoléances à la famille.

lundi 4 mai 2009

La FIA impose (encore) de nouvelles règles pour 2010

Au fil des années, c'est devenu une habitude ! Quand les règles en place permettent une redistribution totale des forces en présence (domination de Brawn, Red Bull et Toyota), la FIA ne trouve pas d'autre idée que d'imposer de nouvelles règles pour la saison prochaine !

Ainsi du dernier Conseil mondial de la FIA, qui s'est tenu le 29 avril, ont émergé un ensemble de nouvelles règles pour la saison 2010. FeverF1 se propose de revenir sur les principales.

Limitation des budgets

Depuis des années, l'argent a été le nerf de la guerre dans le sport mondial. La F1, bien au contraire, n'échappe pas à cette dure réalité. Mais en ces temps de crise économique mondiale, il est devenu urgent de réduire les budgets puisque, pour les plus grandes équipes, ils pouvaient atteindre le demi-milliard d'euros pour financer des infrastructures gigantesques, comme le Technology Center de McLaren-Mercedes !

La FIA a ainsi décidé prendre le taureau par les cornes en imposant un budget annuel maximal de seulement 45 millions/an ! Surtout que cette règle se double d'une réglementation à deux vitesses : pour les écuries respectant ce budget, une plus grande liberté serait accordé en termes d'aérodynamique et de motorisation par rapport aux équipes dépassant ce budget.

Forcément, avec une telle réduction, cela ne pouvait pas plaire à tout le monde. Ainsi McLaren et Williams furent les premières à dénoncer cette mesure. Pour Williams, dont la santé financière n'a rien à voir avec celle de l'équipe de Woking, cette réduction est une nécessité mais elle ne doit pas entraîné la mise en place de deux réglements différents.

A l'inverse, Brawn GP s'est déclarée ravie par cette mesure, elle qui ne dispose que d'un budget minimal depuis le retrait d'Honda et dans l'attente de l'arrivée de gros sponsors.

Augmentation du nombre d'écuries

Dans sa volonté d'avoir plus de spectacle en piste, la FIA a décidé d'augmenter le nombre maximum d'écuries présentes sur la grille, qui passe de 12 à 13. Pour attirer de nouvelles équipes, la FIA a décidé de ne plus leur faire payer un "droit de présence" de 10 millions de dollars par an mais également de leur offrir le transport de tout leur matériel à chaque course. Elles devront bien sur remplir certaines conditions : obligation de construire son propre chassis et prouver qu'elles ont les ressources techniques et financières pour participer à l'ensemble de la saison.

Aston Martin et Lola ont d'ores et déjà été évoqués comme possibles nouveaux arrivants.

Interdiction des ravitaillements et des couvertures chauffantes

Voici une autre mesure phare de la FIA ! En effet, en 2010, nous ne verrons plus le balais des ravitaillements en course. L'objectif déclaré est d'éviter le coût engendré par le transport des machines de ravitaillement et de favoriser la recherche sur la réduction de la consommation. Il serait néanmoins intéressant de savoir comment les écuries vont faire pour mettre de l'essence dans leurs monoplaces lors des essais libres, en qualifications puis avant le départ de la course sans machines à ravitailler...

Il sera également proscris d'utiliser les couvertures chauffantes. Déjà que certaines écuries, dont BMW, ont du mal à faire monter leurs pneus en température, voilà un nouveau casse-tête pour elles.

Ces deux mesures vont simplement avoir pour conséquences que les écuries vont devoir reconstruire totalement leurs monoplaces pour la saison prochaine puisqu'elles devront avoir de plus gros réservoirs ! Et après la FIA nous parle de réductions des coûts ! Cherchez l'erreur...

Augmentation du poids des voitures

L'introduction du KERS (le système de récupération d'énergie dégagée lors des freinages) a été limité de par l'important poids de ce système (près de 30 kg) alors que les écuries font de leur mieux pour limiter au maximum le poids de leur monoplace. Ainsi elles n'hésitent pas à demander à leurs pilotes de faire des régimes pour qu'ils pèsent le moins possible. C'est particulièrement le cas pour un pilote comme Robert Kubica, qui a dû perdre de nombreux kilos pour ne pas trop handicapées sa BMW, déjà peu compétitive.

C'est pourquoi la FIA a décidé d'augmenter le poids minimum légal, qui passe de 605 à 620 kg. Mais cela comprend toujours le poids du pilote. Les régimes minceur vont donc rester d'actualités afin de pouvoir placer le lest où bon semble aux ingénieurs. Un système ne comprennant pas le poids du pilote aurait permis de mettre un terme à cette chasse au poids du pilote. La FIA n'a pas jugé bon de mettre en place cette mesure qui aurait permis de préserver la santé des pilotes...

Toutes ces décisions (ou presque) semblent aller dans le bon sens mais reste à voir leurs effets tangibles sur le spectacle en piste, qui reste ce que les fans veulent voir. Un changement incessant de réglementation ne permet pas de favoriser la lisibilité auprès des non-avertis. Mais est-ce la priorité de la FIA et de la FOM ?