mercredi 29 avril 2009

Mensonge australien : Trois courses avec sursis pour McLaren


C'est le soulagement qui règne dans les rangs de l'écurie McLaren-Mercedes à l'issue de l'audition devant le Conseil mondial de la FIA. Dans l'affaire du "mensonge australien" de Lewis Hamilton, le Conseil mondial a décidé de faire preuve de clémence en donnant simplement un avertissement ferme pour l'écurie de Woking.

Ainsi l'équipe du champion du monde en titre n'écope que de trois courses de suspensions avec sursis, c'est-à-dire que si l'équipe devait, dans les douze mois à venir, se mettre en infraction n'importe quel des articles du réglement, elle serait suspendue pour trois courses. Elle a donc "seulement" une (très légère) épée de Damoclès au-dessus de la tête mais pas du tout le pied dans le gouffre.

En effet, le constructeur Mercedes, actionnaire de McLaren et qui fournit également Force India et Brawn GP, avait averti qu'il se retirerait en cas de sanction trop sévère. Une telle menace est donc désormais levée. La FIA a pris en compte le fait que l'écurie avait pris les choses puisque le fautif, Dave Ryan, a été licencié pour avoir menti et incité Lewis Hamilton à faire de même.

Max Mosley, président de la FIA, se déclarait satisfait de la décision, qui aurait pu être toute autre si son vieil ennemi, Ron Dennis, ne s'était pas retiré de la Formule 1 en début de saison. Dans l'affaire d'espionnage industriel envers Ferrari en 2007, la même FIA n'avait pas hésité à exclure du championnat constructeurs la même équipe McLaren-Mercedes, alors dirigée par son leader charismatique.

Martin Whitmarsh et ses hommes peuvent donc désormais souffler et se reconcentrer vers les courses à venir, dont le Grand-Prix de Barcelone la semaine prochaine.

lundi 27 avril 2009

GP de Bahrein : Button tire son épingle du jeu

Ross Brawn est décidément un génie de la stratégie. Alors que ses monoplaces semblaient, depuis le week-end, moins performantes que leurs rivales directes (Toyota et Red Bull en tête), il permit à Jenson Button de signer sa 3ème victoire en seulement quatre courses. Cela grâce à une stratégie très offensive, avec peu d’essence en début de course afin de ne pas laisser s’envoler trop facilement les Toyota de Jarno Trulli et de Timo Glock, auteur de la pole et du 2ème temps en qualifs. Le pilote britannique réalisa une course parfaite, dont un très bon départ, ce qui lui permit de pointer 3ème à la fin du premier tour. Ross Brawn avait décidé de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier et concocta une stratégie à trois arrêts pour Rubens Barrichello. Cela se révéla un mauvais choix puisque le vétéran brésilien ne finit que 5ème. Il semble désormais condamner à laisser le champ libre à son coéquipier pour la lutte au titre. Comme lorsqu’il était chez Ferrari où le maître stratège était un certain Ross Brawn…

Vettel perd la course au départ

Celui qui s’affiche de plus en plus comme son rival direct pour le titre, Sebastian Vettel a sans doute perdu la course au départ lorsqu’il se fit déborder par Button mais également par la McLaren-Mercedes de Lewis Hamilton. Le champion du monde en titre garda sa place, grâce à son KERS qui lui permit de rester hors d’atteinte du pilote Red Bull. Dépassé lors du second passage dans les stands, Hamilton termina au pied du podium. Cela pouvait presque être une déception pour un pilote qui visait le podium en début de course. Mais vues les difficultés récentes de son écurie, une quatrième place obtenue à la régulière semble marquer le véritable début de la saison pour les Gris. Quant à Vettel, bloqué en pneus tendres derrière un Trulli en pneus dur après son premier arrêt aux stands, il ne fut pas en mesure d’aller chercher Button en fin de course et dut se contenter de la seconde marche du podium.

Déception pour Toyota et Renault

Après avoir monopolisé la première ligne en qualifications, Toyota espérait bien remporter (enfin !) sa première victoire en Grand-Prix. Cela ne fut pas le cas, faute à une stratégie peu efficace. Ainsi l’écurie japonaise passa les pneus durs, plus lents d’une seconde au tour, à ses deux pilotes lors de leur premier arrêt. Alors que Jarno Trulli parvint à limiter les dégâts pour finir sur la troisième marche du podium à l’arrivée, ce fut une véritable descente aux enfers pour son coéquipier, Timo Glock. Ainsi il passa de la première à la sixième place à l’issue de la première valse dans les stands. Il perdit encore une place, pour ne finir que 7ème. Il devance Fernando Alonso, qui visait les cinq premières places à l’issue des qualifications. Le point de la 8ème place ne constitue donc qu’une maigre consolation pour le double champion du monde. Quant à son coéquipier, Nelsinho Piquer, il parvint à remonter de la 15ème à la 10ème place. Au moins, il a terminé la course sans sortie de piste…

Ferrari marque enfin ses premiers points

Par contre, un certain soulagement pouvait se lire sur les visages des membres de la Scuderia Ferrari. Pour la première fois de la saison, un de ses pilotes, en l’occurrence le champion du monde 2007, Kimi Raikkonen, a réussi à finir dans le TOP8, synonyme de points. Le Finlandais termine ainsi 6ème après avoir occupé brièvement la tête, profitant d’une stratégie légèrement décalée en début de course. N’ayant très peu apprécié les critiques du jeune retraité David Coulthard, Iceman a réagi en champion en faisant une course très propre et offensive. Comme McLaren, Ferrari semble enfin lancer dans ce championnat, mais n’est-ce pas trop tard pour une équipe qui compte déjà 47 points de retard sur l’écurie Brawn ?

Quant à Felipe Massa, sa course fut gachée par son léger accrochage avec... Kimi Raikkonen au premier virage ! Il dut repasser par les stands pour changer son aileron avant et mena alors une course totalement anonyme, se faisant même prendre un tour par le vainqueur du jour.

Rien ne va plus pour BMW

Mais que dire de BMW ? La crise semble guetter l’écurie bavaroise, tant sa monoplace semble manquer de compétitivité ! Ainsi Nick Heidfeld et Robert Kubica, déjà mal placés sur la grille, furent handicapés par une monoplace très chargée en essence sur un circuit où accélérations et freinages sont très exigeants ! Le résultat final est catastrophique puisque les deux pilotes terminent respectivement 18ème et 19ème, soit derniers puisque seul le Japonais de Williams, Kazumi Nakajima a abandonné lors de cette course. Que l’année passée doit paraître loin au Polonais, qui avait terminé troisième sur ce même circuit…

samedi 25 avril 2009

Qualifs Bahrein : Première ligne 100% Toyota

C'est une première dans l'histoire : c'est la première fois que deux Toyota monopoliseront la première ligne lors du départ d'une course de Formule 1. Et cela grâce à la pole-position de Jarno Trulli et le second temps de son coéquipier, Timo Glock. Ces derniers ont tiré tout le profit d'être les plus légers puisqu'ils affichent, respectivement, 648,5 et 643kg sur la bascule.

Ils devancent Sebastian Vettel, une nouvelle fois brillant après son succès lors du dernier Grand-Prix de Chine. Celui-ci n'affiche que 5 dixièmes de retard alors qu'il est plus lourd de 11kg. Il confirme donc l'excellente santé de sa Red Bull alors que son coéquipier, Mark Webber, s'est fait piégé en Q1 en étant géné par la Force India d'Adrian Sutil, qui fut alors pénalisé. L'Australien ne s'élancera que de la 18ème place. Quant à l'Allemand, il a été pénalisé de trois places, pour ne s'élancer que 19ème.

Brawn GP rentrent dans le rang

Après deux premières courses tonitruantes, les monoplaces de Jenson Button et Rubens Barrichello ne dominent plus outrageusement le plateau. Ainsi le leader du championnat ne s'élancera "que" 4ème alors que son coéquipier, le vétéran brésilien, Rubens Barrichello s'élancera de la 6ème place. Contrairement à leurs habitudes, elles n’ont pas impressionné par leur vélocité lors des essais libres.

McLaren et Ferrari remontent la pente

Les deux meilleures écuries de la saison 2008, Ferrari et McLaren, semblent amorcer un certain retour aux affaires.

Ainsi le champion du monde en titre, Lewis Hamilton, a signé le 5ème temps à 1,5 dixième de la Brawn GP de Button alors qu'ils ont embarqué la même quantité d'essence. Cela est un signe encourageant puisque c'est seulement la seconde fois de l'année qu'il arrive à passer en Q3. Par contre, son coéquipier, Heikki Kovalainen n'est que 11ème. En Q2, il n'était pourtant qu'à 4 dixièmes de son coéquipier. Voilà peut-être la différence entre un champion du monde et seulement un bon pilote.

Quant à la Scuderia, si les 8ème et 10ème places obtenues par Felipe Massa et Kimi Raikkonen semblent bien modestes pour l'écurie championne du monde en titre, elles ne manqueront pas de donner du baume au cœur de l’écurie rouge puisque c’est la première fois de la saison que les deux pilotes de la Scuderia atteignent la Q3. Leurs charges en essence, élevées par rapport à leurs concurrents, devraient leur permettre de profiter d’éventuels incidents devant elles, pour débloquer, enfin, le compteur de points, désespérément vierge depuis le début de la saison.

Renault ne peut compter que sur Alonso

Quant à l’écurie française, Renault, elle ne peut compter que sur son pilote numéro 1, Fernando Alonso. Celui-ci est parvenu à signer une belle 7ème place alors que la 15ème place de son coéquipier, Nelsinho Piquet, semble tenir du miracle puisque c’est la première fois de la saison que le Brésilien soit parvenu à aller plus loin que la Q1… Certes il ne dispose pas de toutes les nouvelles pièces, transportées depuis l’usine dans le jet privé de Flavio Briatore, mais les résultats restent très décevants.
Williams n’y arrive pas

Champions des essais libres, Nico Rosberg et Kazuki Nakajima n’arrivent pas à concrétiser lors des qualifications et en course. Ainsi Nico Rosberg n’a pu faire mieux que 9ème alors que son coéquipier s’est arrêté en Q2, à la 12ème place. Pourtant leur monoplace semble permettre d’espérer plus…

BMW s’enfonce dans la crise

Candidat légitime à la course au titre à l’intersaison, BMW semble ne pas trouver la clé en ce début de saison. Le leader de l’an passé, Robert Kubica, qui n’a toujours pas inscrit le moindre point cette saison, n’est ainsi que 13ème sur la grille et devance d’une place son coéquipier, Nick Heidfeld. Et les pilotes ne semblent pas espérer de nouvelles améliorations avant plusieurs semaines. Si cela continue, les futurs rivaux directs de l’écurie bavaroise seront les modestes Force India et Toro Rosso.

Pour ces dernières, la magnifique course de Sebastian Buemi sous la pluie chinoise, il y a moins d’une semaine, semble déjà bien loin. Ainsi le jeune Suisse n’est que 17ème. Les choses vont encore plus mal pour son coéquipier, le Français Sébastien Bourdais, auteur du 20ème et dernier temps. Celui-ci déclarait, après les qualifications, qu’il ne comprenait pas pourquoi il était si loin. Si lui ne le sait pas, qui le pourra à sa place ?

mardi 21 avril 2009

Les organisateurs n'ont pas diffusé le bon hymne

La première victoire en Grand-Prix pour l'écurie Red Bull Racing n'aura pas été salué de la meilleure des manières.

En effet, l'écurie au taureau rouge est autrichienne, nationalité de son fondateur, le milliardaire Dietrich Mateschitz. Le fait qu'elle ait ses bureaux à Milton Keynes n'a pas d'influence sur la réelle nationalité de l'écurie. Il en va de même pour Force India, qui est une écurie officiellement indienne alors que ses locaux sont situés près de Silverstone.

D'où la déception des officiels de l'écurie, au premier rang desquels le directeur sportif Helmut Marko, lui-même autrichien, lorsqu'il a entendu le God save the Queen britannique faire suite à l'hymne allemand, récompensant la victoire de l'Allemand Sébastien Vettel. "Je suis déçu car notre licence est Autrichienne et l’hymne Autrichien n’a pas été joué. Les Chinois ne l’avait probablement pas" regrette le directeur sportif.

Gageons que si Red Bull devait remonter sur la plus haute marche du podium les officiels sauront choisir le bon hymne. Pour tâcher de remédier à cet impair, je vous propose d'écouter l'hymne autrichien ICI.

dimanche 19 avril 2009

GP de Chine : Vettel impérial pour un doublé Red Bull


La pluie réussit décidément à Sebastian Vettel ! Déjà vainqueur sous la pluie de Monza la saison passée, le jeune prodige allemand a réalisé le même exploit sous la pluie de Shanghai. Alors qu'il pilotait pour la "petite" Toro Rosso la saison passée, il offre cette fois sa première victoire à la "grande" Red Bull. Et même son premier doublé puisque Mark Webber, son coéquipier, s'est emparé de la seconde marche sur le podium. Christrian Horner, le manager de l'équipe, pouvait donc être aux anges après la pole obtenue hier par Vettel.

Red Bull et Brawn s'affirment

Voilà de quoi complétement relancer les monoplaces au taureau rouge dans la course aux deux titres mondiaux. Mais les leaders en place ne seront pas facile à déloger. En effet, les Brawn GP, pour la première fois de la saison, ne se sont pas imposées. Néanmoins, les deux pilotes réalisent une très belle performance puisque Jenson Button signe son troisième podium en trois courses et devance son coéquipier, Rubens Barrichello, d'une place à l'arrivée. Brawn GP conforte donc sa place de leader avec 16,5 points d'avance sur les Red Bull, qui prennent la seconde place aux Toyota.

Du mieux pour McLaren

Les améliorations apportées par McLaren-Mercedes (principalement un nouvel aileron avant) semblent porter leurs fruits puisque, pour la première fois de la saison, les deux pilotes ont marqué des points, avec les 5ème et 6ème places d'Heikki Kovalainen et de Lewis Hamilton. Celui-ci aurait pu faire mieux mais un trop grand nombre de têtes-à-queue l'ont en empêché. Néanmoins, l'équipe de Growe peut avoir le sourire à l'arrivée puisqu'elle marque de précieux points dans l'optique de relancer la confiance dans les rangs.

Toyota et Williams déçoivent

La 7ème place finale de Timo Glock semble être un bien maigre buttin pour l'écurie Toyota. Parti de la 19ème place (rétrogradé de 5 places pour avoir changé sa boite de vitesses), le pilote allemand s'est bagarré toute la course pour remonter vers la tête de course. Un changement de museau à mis course le rejeta dans les bas-fonds du classement. Il s'employa à repartir à l'attaque, pour finalement arracher les deux points de la 7ème place. Son coéquipier, Jarno Trulli, parti 6ème, ne trouva jamais de grip sur la piste détrempée et recula doucement dans le classement. Sa course se termina quand la BMW de Robert Kubica monta sur son capot moteur au 17ème tour. Le pilote transalpin n'est toujours pas parvenu à décrocher le moindre point en Chine, seule course qui lui résiste encore.

Mais la déception doit être encore plus grande chez Williams-Toyota. La 7ème place sur la grille de Nico Rosberg laissait présager l'inscription de points à l'issue de la course. Il n'en fut rien à cause de la pluie. En effet, parti avec très peu d'essence, l'Allemand fut contraint de ravitailler sous le régime de sécurité inaugural. Cela le rejeta dans les bas-fonds du classement, d'où il ne put jamais s'extirper. Il tenta le tout pour le tout en passant des pneus intermédiaires en cours de course mais cela s'avéra être un mauvais choix. Il ne put finir mieux que 15ème. Quant à son coéquipier, Kazuki Nakajima, il mena une course très délicate pour finalement abandonné au 43ème tour, transmission cassée.

Toro Rosso et Force India tirent leur épingle du jeu

Le rookie Sebastian Buemi permit à Toro Rosso d'inscrire de nouveaux des points, comme en Australie. Au terme d'une très bonne course, il termina 8ème après avoir longtemps été 5ème mais il ne put résister au retour des McLaren et de Timo Glock en fin de course. Son coéquipier, Sébastien Bourdais, aurait pu se méler à la bataille pour les points mais deux tête-à-queue furent de trop pour espérer le faire.

L'autre petit poucet du championnat, Force India, aurait pu espérer marquer ses premiers points. Ainsi Adrian Sutil était 6ème lorsqu'il perdit le contrôle de sa monoplace, à six tours de la fin. Comme à Monaco en 2007, il est contraint à l'abandon en fin de course alors que les points semblaient à sa portée.

Renault, BMW et Ferrari coulent

Mais le week-end chinois sera à (très rapidement) oublier pour Renault, BMW et Ferrari.

Ayant signé la seconde place lors des qualifications grâce à une monoplace très légère en essence, Fernando Alonso vit sa stratégie partir en fumée avec la pluie et le safety car pour le départ. Même cause, mêmes effets que pour Nico Rosberg : une course en fond de peloton. Le double champion du monde n'a pas démérité mais le retard était juste trop important pour pouvoir être comblé. Il finit à la porte des points, 9ème. Quant à son coéquipier, le Brésilien Nelsinho Piquet, les rares fois où on le vit furent lorsqu'il explorait les bas côtés du circuit. Suite à deux fautes, il sortit de la piste mais parvint toujours à revenir sur la piste. Il finit 15ème, à trois tours.

Quant à BMW, la course dut paraitre bien longue. Nick Heidfeld, parti 11ème, se battit en fin de course pour rentrer dans les huit premiers, synonymes de points, mais il ne put faire face au retour de ses adversaires. Il ne put faire mieux que 12ème. Pour son coéquipier, la course s'annonçait délicate dès les qualifications, où il réalise le 18ème temps. Cela se concrétisa. Il est parvenu à repartir après son gros accrochage avec la Toyota de Jarno Trulli pour finir dans les échappements de son coéquipier.

Mais que dire de la Scuderia Ferrari ? La situation devient de plus en plus alarmante. Non seulement la voiture, dépourvue du double diffuseur à l'heure actuelle, souffre d'un manque de compétitivité flagrant mais surtout c'est la fiabilité qui fait cruellement défaut ! En effet, Felipe Massa avait réalisé un excellent début de course pour remonter de la 13ème jusqu'à la 3ème place. Mais c'est là qu'un problème technique le contraignit à l'abandon alors que le podium semblait largement à la portée du vice-champion du monde 2008. Son coéquipier, Kimi Raikkonen, mena une course transparente, débutée à la 8ème place. Il achève sa course à la 10ème place. Pour la première depuis 1981, Ferrari n'a toujours pas marqué de points après trois courses ! Il devient urgent de réagir car la dernière place au championnat du monde est indigne de cette écurie.

samedi 18 avril 2009

Raging Vettel

Sebastian Vettel a réalisé un tour exceptionnel pour arracher la seconde pole position de sa carrière, après celle obtenue sous la pluie à Monza la saison passée. Ce qui est encore plus impressionnant dans cette performance est que le pilote allemand n'a signé qu'un seul temps tant en Q1 et Q2 qu'en Q3 à cause d'un problème technique. L'écurie a donc tenté le tout pour le tout en ne faisant qu'un tour à chaque session ! Le résultat est là puisque Vettel offre sa première pole position à l'écurie Red Bull Racing après avoir offert sa première à la "petite soeur", Toro Rosso. La prestation d'ensemble de l'écurie au taureau rouge est d'autant meilleure que son second pilote, Mark Webber, a signé le troisième temps.

Avec la seconde place de Fernando Alonso, on peut ainsi compter trois moteurs Renault aux trois premières places de la grille. Par contre, pour trouver le 4ème moteur Renault, il faut descendre à la 17ème place, place occupée par Nelsinho Piquet. Celui-ci a perdu près de 5 dixièmes entre son temps réalisé lors des essais libres 3 et son temps en Q1...

Les Brawn GP, qui ont outrageusement dominé le début de saison, n'occupent "que" les 4ème et 5ème places. Une fois n'est pas coutume, Rubens Barrichello devance le leader du championnat, Jenson Button. Mais cette légère baisse de forme est à relativiser puisque les deux monoplaces sont largement plus chargées en essence que leurs prédécesseurs.

Jarno Trulli, 6ème sur la grille tâchera de mener sa Toyota dans les points, pour la première fois de sa carrière en Chine mais il s'est déclaré déçu de son résultat puisque ses résultats en essais libres le matin même pouvaient lui faire espérer mieux. Quant à son coéquipier, Timo Glock, il a été rétrogradé de la 14ème à la 19ème place pour avoir dû changer sa boite de vitesses lors de la troisième séance d'essais libres.

Kimi Raikkonen (8ème) et Lewis Hamilton (9ème) sauvent les meubles pour leurs écuries respectives et semblent sur une stratégie décalée par rapport aux leaders, tant l'écart est important (1"905 pour le Finlandais et 2"411 pour le champion du monde en titre). Leurs coéquipiers n'ont pas réussi à passer la Q2 puisque Heikki Kovalainen s'élancera de la 12ème place sur la grille et Felipe Massa à la 13ème.

Les choses ne s'arrangent pas pour BMW puisque Nick Heidfeld n'a pu faire mieux que 11ème, comme lors des deux premières courses de la saison. Mais c'est encore pire pour Robert Kubica qui n'a fait que le 18ème temps ! Grâce au déclassement de Glock, il pourra partir 17ème. Il avait donc raison de ne pas "espérer grand chose de ce week-end en Chine".

jeudi 16 avril 2009

Une nouvelle ère s'ouvre sur la F1


En décidant de légaliser les diffuseurs à double entrée, la FIA a tout simplement ouvert les portes d’une nouvelle ère au sein de la Formule 1 ! Elle a ainsi permis à des écuries habituées au fond de grille de (re)trouver le haut de la feuille de temps, et ce grâce à leur ingéniosité et leur interprétation du règlement technique.

Brawn, Toyota, Red Bull et Williams devant

Réalisant très rapidement le manque de compétitivité de sa monoplace 2008, l’écurie Brawn GP, qui courrait sous les couleurs d’Honda la saison passée, a débuté le développement de la monoplace 2009 très tôt dans la saison. Cela lui a permis de dominer les débats en ce début de saison puisque Jenson Button a remporté les deux premières courses de la saison, en Australie et en Malaisie, après s’être octroyé la pole à l’issue des qualifications. Son coéquipier, le vétéran brésilien, Rubens Barrichello, avait réalisé le doublé en Australie en finissant 2ème. Cela permet à l’équipe britannique d’être largement en tête des championnats du monde. Jenson Button est considéré par beaucoup de spécialistes comme le favori légitime pour le sacre suprême. Belle récompense pour le pilote britannique, qui a accepté une sévère réduction de son salaire à l’intersaisson pour rester dans l’aventure.

Derrière, Toyota a enfin trouvé la clé de la compétitivité, qui lui échappait depuis son arrivée en F1, en 2002. Ainsi l’écurie nippone s’est solidement imposée comme la seconde force de ce championnat avec les 3ème places de Jarno Trulli et de Timo Glock lors des deux premières levées du championnat. Si Brawn venait à trébucher, les pilotes Toyota semblent en très bonne posture pour en profiter.

Red Bull et Williams semblent, quant à elles, très proches l’une de l’autre en termes de performance. Vettel a longtemps été deuxième en Australie (avant de s’accrocher avec la BMW de Robert Kubica en fin de course) tandis que Nico Rosberg a mené 16 tours en Malaisie. Le fils du champion du monde 1982 estime que « Red Bull est un peu devant nous (Williams) » et qu’un « podium serait heureux. »

Les (anciens ?) top teams en difficultés

Par contre, pour les top teams des saisons passées, les sourires s’en sont allés ! BMW a sauvé les meubles en Malaisie grâce à une stratégie audacieuse de Nick Heidfeld (finalement 2ème) mais les temps sont durs. Cela est parfaitement résumé par Robert Kubica : « Nous sommes devant McLaren-Mercedes et Ferrari, ce qui était notre cible, car ces équipes étaient les plus fortes les années précédentes. Mais malheureusement, il y a d'autres équipes qui sont plus fortes que nous. »

Mais que dire de Mclaren Mercedes et Ferrari ? Pour les Gris, la situation est d’autant plus périlleuse que l’équipe doit lutter sur mais aussi en dehors de la piste. En plus d’une monoplace moins rapide que les autres, l’avenir de l’équipe de Woking est suspendu à la décision du Conseil mondial de la FIA, le 29 avril prochain, quant à son mensonge dans l’affaire du dépassement de Jarno Trulli sur Lewis Hamilton en Australie (cf. notre article sur le sujet). Pour ne rien arranger, McLaren est en pleine restructuration avec l’annonce du retrait total de Ron Dennis de l’équipe de Formule 1, pour se consacrer à la voiture de route prévue pour 2011.

La situation n’est guère meilleure du côté de Maranello. La stratégie de la firme transalpine en Malaisie fut tout simplement désastreuse avec Massa laissé aux stands lors de la Q1 (16ème sur la grille) et Raikkonen rappelé aux stands pour passer des pneus pluies quatre tours avant la première goutte. Cela a couté sa place au team manager Luca Baldisseri, consigné en Italie dans l’équipe spéciale dirigée par Aldo Costa pour redessiner l’arrière de la F60 afin d’y intégrer le fameux diffuseur à double entrée. Cela passe par la refonte entière du train arrière de la monoplace, pour un coût estimé à 10 millions de dollars par le directeur de la Scuderia, Stefano Dominicalli.

L’équipe qui pourrait tirer son épingle du jeu semble être Renault, qui aurait la possibilité de présenter sa monoplace modifiée dès ce week-end lors du Grand-Prix de Shanghai. Cela n’empêche pas son directeur, le sanguin Flavio Briatore, de ne pas décolérer contre la décision de la FIA…


Maintenant place au spectacle en piste et non plus en coulisses et que le meilleur l’emporte !

mercredi 15 avril 2009

La FIA légalise les diffuseurs

Brawn GP, Toyota et Williams peuvent pousser un ouf de soulagement ! En effet, le tribunal d'appel de la FIA a décidé aujourd'hui que leurs fameux diffuseurs étaient bels et bien conformes à la lettre mais également à l'esprit du réglement technique 2009. Les trois équipes pourront donc les conserver lors des courses à venir, à commencer par celle de ce week-end, en Chine.

Voilà qui complique singulièrement la tâche des écuries plaignantes, à savoir Ferrari, Renault et Red Bull. Elles vont devoir travailler d'arrache-pied pour parvenir à présenter cet artifice technique au plus vite afin d'espérer bien figurer au cours de cette saison, la supériorité des trois écuries visées étant évidentes lors des deux premières levées du championnat. Ainsi sur les six places de podium mises en jeu, seule la seconde place obtenue par la BMW de Nick Heidfeld ne fut pas trustée par une monoplace avec un double diffuseur. Dans le même temps, Ferrari et McLaren ne totalisaient qu'un point à elles deux, avec un zéro pointé pour la Scuderia.

Ferrari règle ses comptes avec Ross Brawn

Les échanges auront en tout cas été très violents lors de l'audition des différentes parties prennantes, mardi 14 avril. Cela fut tout particulièrement vrai entre Ferrari et un de ses anciens employés, Ross Brawn. L'ancien stratège de la glorieuse époque de l'équipe de Maranello, qui a depuis racheté l'écurie Honda, était au centre des récriminations des avocats de son ancien employeur après avoir déclaré que si les équipes s'étaient entendues il y a 12 mois, le problème ne se serait pas posé puisque la législation aurait été clarifiée. Ainsi chaque équipe aurait su où était la ligne jaune à ne pas franchir. Les avocats transalpins décrivirent alors Ross Brawn comme "une personne d'une supreme arrogance"... Ambiance !

Mais peut-être que cette dernière déclaration est la traduction du désarroi de la firme au cheval cabré, qui aurait un problème pour implanté ce système, de par la position particulière de la boîte de vitesses sur sa monoplace...

Maintenant les choses sont claires pour tout le monde et la course contre la montre ne fait que commencer pour laisser la place au spectacle en piste. Mais, à n'en pas douter, les top teams ont déjà commencé à travailler sur ces fameux diffuseurs à double entrée, qui apportent un gain évalué entre 4 dixièmes et une seconde au tour.

mardi 14 avril 2009

La FOM et Universal s'allient pour créer F1 Rocks

C'est une toute nouvelle forme de divertissements que la FOM et Universal vont désormais proposer. En effet, Bernie Ecclestone, propriétaire des droits liés à la F1, a annoncé son alliance avec Universal Music Group afin de créer F1 Rocks.

Vous vous demandez quel peut être l'accord entre ces deux entreprises de renommée mondiale mais au secteur d'activité si différent ? C'est très simple : le concept de cette association est de proposer des concerts en direct de différents artistes de la major musicale lors de chacune des étapes du Formula One circus, tout autour du monde. Bernie Ecclestone, qui considère la F1 davantage comme un divertissement qu'un sport à part entière, est donc naturellement ravi de ce partenariat, qui lui permettra d'attirer encore davantage les caméras du monde entier autour de chacune des épreuves du championnat du monde de F1.

Néanmoins, pas sûr que les fans de sport automobile soit ravis de ce nouveau partenariat, qui éloigne encore davantage la F1 de ses fondamentaux...

mercredi 8 avril 2009

GP de Malaisie : analyse d'après-course


Après seulement deux courses dans ce championnat 2009, nous pouvons déjà tirer quelques conclusions par rapport aux forces en présence. Le visage de cette nouvelle édition n'a en rien à voir avec ce qui s'est déroulé les saisons passées. Les vainqueurs d'hier boivent la tasse tandis que les "chicanes mobiles" des années passées sont désormais en tête des feuilles de chronos. Petit aperçu après les Grand-Prix d'Australie et de Malaisie.

McLaren Mercedes : Hamilton fait ce qu'il peut

McLaren se serait bien passée d'une nouvelle polémique. Deux ans après l'affaire d'espionnage qui lui avait valu d'être exclue du championnat du monde, l'équipe de Woking est de nouveau au centre de la tourmente. En cause, le dépassement de Lewis Hamilton sur Jarno Trulli lors du dernier Grand-Prix d'Australie (cf. notre article sur le sujet). L'affaire pourrait avoir plus de conséquences que prévu puisque Martin Whitmarsh, le successeur du légendaire Ron Dennis, pourrait être contraint à la démission pour avoir pris des vacances familliales en Malaisie avant d'avoir tiré au clair cette sombre histoire. Celui-ci a déclaré s'en remettre à la décision de ses actionnaires. Son sort sera sans doute lié à la décision du Conseil mondial du 29 avril, devant lequel l'équipe est convoquée une nouvelle fois.

Sur la piste, Lewis Hamilton fait de son mieux pour compenser le manque de performance de sa monoplace. En Australie, sans son déclassement post-course, il avait réussi à accrocher une très belle 4ème place après s'être élancé à la 18ème place. En Malaisie, il aura réussi à surnager dans la tempête pour finalement accrocher la septième place, ce qui lui permet de compter un point au compteur.

Quant à son coéquipier, le Finlandais Heikki Kovalainen, il n'a pour l'instant couvert un seul tour cette saison. En Australie, il fut impliqué dans l'accident du premier virage. Et il partit à la faute tout seul lors du premier tour du Grand-Prix de Malaisie. Il semble donc que McLaren ne peut compter que sur son champion du monde pour se tirer de cette mauvaise passe, en limitant la casse le temps que les ingénieurs de Woking trouvent des sources d'améliorations.

Ferrari : la crise n'est pas loin

Que se passe-t-il à Maranello ? Où est passée la brillante équipe des saisons passées ? En effet, Ferrari est la véritable déception de ce début de saison. Après deux courses, le constat est sans appel et impitoyable : un zéro pointé ! 17 ans que cela n'était pas arrivé à la Scuderia. Elle pointe aujourd'hui à la dernière place du championnat, derrière Force India !

On dit Stefano Domenicalli, le successeur de Jean Todt à la tête de l'équipe au cheval cabré, sur la sellette, surtout qu'un certain Michael Schumacher est de plus en plus présent sur le bord de la piste. L'expérience et la science de la course du septuple champion du monde ne seraient peut-être pas de trop, tant les erreurs de stratégie ont été flagrantes lors de ces deux premières courses.

Cela fut tout particulièrement vrai lors du GP de Malaisie. Ainsi le samedi, la Scuderia fit preuve d'un optimisme démesuré en ne faisant pas ressortir Felipe Massa lors de la première phase de qualifications. Celuic-ci fut donc contraint de partir de la 16ème place. Jamais avec les bons pneus lorsque la situation se dégrada le lendemain, il ne put faire mieux que 9ème à la fin.

Mais la plus grave erreur fur signée le dimanche. En effet, Kimi Raikkonen, alors 5ème en course, fut appelé aux stands pour passer des pneus pluie extrême... 4 tours avant tout le monde. Le pilote finlandais vécu alors un calvaire, incapable de suivre le rythme de ses concurrents. Les inquiétudes sur l'étanchéité de son KERS le poussa alors à rentrer aux stands prématurément en raison de la pluie.

La fiabilité semble donc faire encore défaut au sein de la Scuderia puisque les deux monoplaces rouges avaient déjà été contraintes à l'abandon lors du GP d'Australie. Il devient déjà urgent de réagir afin de ne pas laisser échapper ses rivaux aux championnats.

BMW : en bonne voie

Kubica est passé très près de la victoire en Australie (avant son accrochage avec la Red Bull de Sebastian Vettel), son coéquipier Nick Heidfeld signe la deuxième place lors du GP de Malaisie. C'est donc un début de saison satisfaisant pour l'équipe bavaroise, même si le résultat comptable n'est pas encore à la hauteur de ses espérances puisqu'elle pointe à 21 points de l'équipe Brawn GP.

Par contre, il va falloir que Robert Kubica marque rapidement de gros points puisqu'il fut de nouveau contraint à l'abandon par un problème mécanique lors du premier tour du GP de Malaisie. Pour un candidat déclaré au titre, il devient urgent de déclencher son compteur points. La performance de sa monoplace devrait lui permettre de le faire dès le prochain Grand-Prix, en Chine.

Renault : c'est dur

Renault est un peu dans la même situation que McLaren-Mercedes. En effet, seul son pilote numéro 1, Fernando Alonso, semble en mesure de compenser le manque de compétitivité de sa voiture. Après s'être arraché pour rentrer dans la Q3, il réalisa un superbe départ pour être troisième au premier tour. Mais avec beaucoup plus d'essence que ses rivaux, il dut les laisser filer tandis que son erreur dans le final l'empêcha de tirer parti de son arrêt aux stands tardif.

Renault doit donc, pour l'instant, se contenter de la 5ème place d'Alonso en Australie puisque Nelsinho Piquet est pour l'instant inexistant. Auteur d'un bon début de course en Australie, ce dernier partit à la faute tout seul. En Malaisie, il fut transparent en partant de la 17ème place pour finir 13ème.

L'équipe française semble placer pour marquer de manière relativement régulière mais le podium semble bien difficile à obtenir à la régulière.

Toyota : la victoire n'est pas loin

La seule équipe nippone en F1 depuis le départ de Honda cet hiver semble plus proche que jamais de la victoire. En effet, les performances sont remarquables depuis le début de saison. Ainsi Jarno Trulli et Timo Glock ont inversé leur place entre l'Australie et la Malaisie puisque l'Allemand a remplacé l'Italien sur le podium malais.

Toyota occupe une sérieuse seconde place au championnat du monde des constructeurs et semble en très bonne position pour profiter du premier faux pas de Brawn GP. La victoire n'est donc plus très loin...

Toro Rosso : une saison délicate...

Profitant des difficultés et disqualification des autres équipes en Australie, les deux pilotes Toro Rosso sont rentrés dans les points (7ème et 8ème). Mais le week-end malais du rookie Sebastian Buemi fut beaucoup plus délicat avec une sortie de piste dès la Q1 puis une autre sous le déluge de fin de course. Son coéquipier, le Français Sébastien Bourdais, aurait pu tirer son épingle du jeu si la course avait été relancée. Il n'en fut rien et il dut se contenter de sa 10ème place.

Il faudra sûrement profiter des erreurs des autres pour espérer marquer des points car cela paraît bien délicat à la régulière, tant le niveau de performance est relevé cette saison.

Red Bull : la révélation à concrétiser

Adrian Newey, qui amena Williams et McLaren aux sacres suprêmes, semble avoir une nouvelle fois dessiné une excellente monoplace. Sans les fameux diffuseurs de Brawn et Toyota, ni le KERS de Ferrari, McLaren et BMW, les monoplaces au taureau rouge sont extrêmement performantes. Vettel fut longtemps second lors de la manche inaugurale avant de s'accrocher avec la BMW de Kubica en fin de course. Une sortie de piste en fin de course en Malaisie anihila une nouvelle fois sa magnifique course. Son coéquipier, Mark Webber tira son épingle du jeu avec une sixième place en Malaisie mais sans ses erreurs de choix de pneus, le podium aurait pu être envisagé.

Le potentiel pour de gros points est là, reste à le concrétiser.

Williams-Toyota : la bonne surprise

La gestion des pneus coûte très cher à Williams en ce début de saison. En Australie, les pneus tendres mis en fin de course en Australie firent rétrograder Nico Rosberg. Une nouvelle erreur dans les choix des pneus lors du début de pluie en Malaisie ruina le superbe début de course du pilote allemand alors qu'il avait pris la tête lors des 15 premiers tours de la course. Il peut donc nourrir de sérieux regrets de ne pas avoir plus que 3,5 points au championnat.

Son coéquipier, Nakajima, semble, quant à lui, être un ton en-dessous de son coéquipier mais il reste toute fois un candidat sérieux aux points réguliers.

Force India : rien de nouveau

La saison va être longue pour l'écurie indienne. Malgré le changement de motoriste à l'intersaison (de Ferrari à Mercedes), Force India reste malgré tout abonné aux dernières places du classement. 9ème et 11ème en Australie, Giancarlo Fisichella et Adrian Sutil ne purent faire mieux que 17ème et 18ème à Sepang. Et rien n'indique que cela va changer lors des prochaines courses.

Brawn GP : intouchables

L'écurie du stratége de la grande époque de la Scuderia Ferrari signe un début de saison de rêve : après un doublé inaugural en Australie, Jenson Button a récidivé en Malaisie pour signer la troisième victoire de sa carrière. Et son coéquipier, Rubens Barrichello, aurait pu faire mieux que sa 5ème place s'il n'avait pas été retardé aux stands lors des multiples changements de pneumatiques.

L'écurie est sans aucun doute l'équipe à battre en ce début de saison mais son sort reste lié à la décision du conseil mondial du 14 avril, qui se prononcera sur la légalité des diffuseurs "magiques" de l'équipe de Growe. Pour l'instant, seul un changement de boite de vitesse sur la monoplace de Rubens Barrichello, ce qui lui couta cinq places sur la grille malaise, vient un peu entâché le tableau de Brawn GP.

GP d'Australie : Hamilton déclassé, Trulli réintégré


Le fameux de dépassement de Lewis Hamilton sur Jarno Trulli lors du dernier Grand-Prix d'Australie n’en finit pas de faire couler de l’encre. Petit rappel des faits. Le pilote Toyota étant sorti de la piste sous régime de voiture de sécurité, Lewis Hamilton l'avait dépassé. Or, depuis son déclassement lors du Grand-Prix de Belgique 2008 pour avoir ne pas avoir laissé repasser Kimi Raikkonen après avoir coupé une chicane, McLaren a peur des sanctions post-course. L'équipe indiqua alors à son pilote de laisser repasser le pilote Toyota... alors qu'elle était dans son bon droit puisque le pilote transalpin était sorti de la piste ! Réalisant son erreur, le team manager de McLaren poussa son poulain à déclarer que l'échange radiophonique n'avait jamais eu lieu. Cela valu une pénalité de 30 secondes imposes à Jarno Trulli, ce qui se traduisit par une 12ème place finale, en lieu et place de sa 3ème place arrachée sur la piste.

Or, la FIA, découvrit la vérité et décida que McLaren lui avait volontairement caché des informations. Elle décida donc de déclasser Lewis Hamilton, ce qui était précisément ce que voulait éviter l’équipe championne du monde en poussant son pilote à repasser le pilote Toyota, qui récupère ainsi sa 3ème place !

Comme quoi, la politique a toujours sa place au sein de la Formule 1, même si les cartes sont redistribuées.